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mercredi 25 avril 2012

2e montée du Mount Lemmon

Toute une journée de travail l’ascension du Mount Lemmon quand on s’y donne! On vous offre aujourd’hui un ptit clip qui décrit bien la journée, mais qui ne rend pas compte de toutes les douleurs que nous avons endurées durant la montée d’aujourd’hui. C’était nuageux, on annonce de la pluie possiblement ce soir, donc plus humide que d’habitude. Personnellement, je crois que c’était les conditions idéales pour sortir des bons temps, mais faut croire que la chaleur et les sorties des derniers jours sont venues nous rejoindre quelque part dans la montagne.
Le Green ratsnake of Arizona que Denis a coupé en deux avec
les roues de son vélo!!!!
Denis avoue avoir frappé un mur au 18e mile et qu’il s’est battu contre lui-même tout le reste de la montée. À preuve, il nous avait pris plus de 10 minutes d’avance au 14e mile à Windy Point pour nous en prendre que 5 dans les dix derniers miles. Il a quand même fait 2h25 et Martin et moi 2h40.

Martin avait bien en tête de me coller cette fois-ci et de ne pas me laisser partir. Je ne me suis pas vraiment préoccupé de lui au début alternant de ma position assise en danseuse avant les virages. Nous avons roulé de la sorte côte à côte jusqu’au 7e mile avant que les longues montées plus exposées au vent surgissent. C’est à ce moment qu’il a fallu rouler un peu plus intelligemment pour se protéger du vent et Martin s’est très bien acquitté de sa tâche autour des deux derniers miles avant Windy Point où je me suis caché un bout en arrière de lui. J’ai vraiment souffert à ce moment-là! Je me posais des questions sur mon compte. Vais-je tenir jusqu’au bout à ce rythme-là? Martin va-t-il ralentir? Le vélo demande une gestion minutieuse de son énergie. Faut bien se connaître, comprendre les sensations de son corps pour ne pas se mettre dans le rouge au point de voir des points noirs comme on dit. Le travail accompli par Martin a laissé des dégâts et c’est autour du 17e mile, lorsqu’on est entré dans les lacets de la forêt de sapins que j’ai senti Martin éprouvé. Son visage étiré, sa respiration moins bien contrôlée, Martin grimaçait, avait mal! Il m’a avoué avoir traversé les mêmes moments d’incertitude que moi à ce moment-là! Nous étions trop près du but pour nous couyonner à ce moment-là. Nous étions trop complices dans nos souffrances respectives pour s’abandonner et c’est à partir de ce moment que je lui ai dit de ne pas lâcher et que nous arrivions bientôt à la descente avant d’arriver à Summerhaven, le village au sommet. Martin étant de loin meilleur descendeur que moi, je me suis accroché de peine et de misère avant d’entreprendre la dernière montée vers le centre de ski. Tout le monde sait comment ce dernier bout fait mal! Nous avons gravi ce dernier 2 miles ensemble, sans dire mot, concentrés sur la manivelle avec le sentiment que  tout allait se terminer dans les minutes qui suivent. Enfin! Nous y sommes arrivés et Denis nous attend en haut pour immortaliser ce moment. 2h40 en contre-la-montre sur une pente de 6 à 8 degrés vous met une batterie à terre. Nous étions aussi heureux que vidés. Nous l’avons vaincu une deuxième fois intelligemment ma foi!

Autres amis de Saguenay rencontrés au sommet du Mont Lemmon.
Martin et Danielle


Bob la gazelle
--------- __o
------- _-\ <,' 
Aussi un rouleur!
----- (_)/(_) 

4 commentaires :

  1. Chapeau les gars ! Je vais penser à ce texte de toi Bob le jour où je vais gravir ce fameux Mont ! On vous connaît orgueilleux... mais là vous atteignez (presque) le cpt des femmes... souffrir pour être "beau"... dans votre tête ! Belles sources d'inspiration que vous êtes et encore bravo ! Y a jamais rien d'acquis...

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    1. Je ne sais pas si vous souffrez autant pour être belle, mais on en a souffert un boutt, cela je peux te le dire. Tu as bien raison de dire aussi qu'il n'y a rien d'acquis. Ces moments de bonheur proviennent de tellement d'heures d'entrainement. Et tu auras bien raison de relire ce petit texte avant de gravir cette montagne. Tu t'y retrouveras certainement-:)

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  2. C'est beau les gars. Ce n'est jamais facile, monter le Mont Lemmon. Profitez-bien du reste de votre voyage, nous sommes déjà jeudi. Vous allez sûrement rouler mollo aujourd'hui car votre ride d'hier a fort probablement laissé des traces.

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  3. Élizabeth Déry a dit...
    "Allô les gars,

    Un gros bravo pour votre deuxième montée du Mont Lemmon (tant pour le mental que le physique... wow!) et pour l'ensemble de votre périple. Ça ne sera pas facile de rouler avec vous autres à votre retour... Vous méritez un bon repos, et tous ces kilomètres seront certainement des plus payants à votre retour.

    Alors, bon voyage et welcome back dans la superbe température... vous avez vraiment manqué une des semaines les plus merdique côté météo au Québec... good for you!

    MArc et moi n'avons pas encore roulé depuis notre retour, on nage un peu et on se repose, peut-être en fin de semaine.

    On se donne des nouvelles à votre retour, profitez bien des derniers moments de chaleur!
    Éli

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