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samedi 15 octobre 2016

Donner le show ou assister au show!

J’étais sur mon retour de ma ride aujourd'hui. Un petit 60 kilos sur terrain vallonneux. Un beau samedi d’octobre à 12 degrés C. La saison des gros efforts est comme terminée. Les sorties de club? Bof, non merci pour moi. À ce temps-ci de l’année, je préfère rouler avec des amis(e) proches ou seul. Habillé multicouches, en long, avec mon passe-montagne léger, je n’ai comme plus le goût de m’époumoner pour m’accrocher à personne.

Je venais de lâcher un rang pour embarquer sur le boul. Fossambault, une petite nationale qui revient sur Québec presque directement à la hauteur de chez moi. Je déborde de bonheur. Je roule au train à 75 %. C’est le régime que j’aime bien rouler seul. De toute façon, tard à l’automne de la sorte, habillé chaudement, on dirait que tout est difficile. Je ne sais pas si c’est le froid, le fond de l’air, toujours est-il que tu sembles donner un bon effort sur un segment de route que tu fais des centaines de fois et tu regardes ton odomètre pour t’apercevoir que tu ne roules qu’à 30-32 alors qu’en temps normal tu vogues ordinairement ici à 34-36 facilement. Vous n’avez pas cette impression vous autres? En tout K!

Enfin, je suis sur ce boulevard direction sud et il y a plein de rangs empruntés par les cyclistes qui débouchent sur cette nationale. Ils arrivent du comté de Portneuf plus à l’Ouest ou bien des campagnes du Nord de la ville. À 300 m devant moi, il en sort un et il m’aperçoit lorsqu’il doit regarder sur sa droite pour surveiller le trafic qui vient. Plutôt que de prendre son temps comme un gros « Buck » qui veut montrer la majestuosité de son panache à sa femelle, me laisser remonter vers lui question de voir si je ne pourrais pas être un coéquipier pour quelques kilos, monsieur prend la poudre d’escampette. C’est sérieux son affaire! À voir le rythme de son coup de pédale, son dos bien penché par en avant, c’est clair qu’il n’est pas parti à 75 % lui là!! Kossé que je fais me suis-je dit? Bof, écoute Bob, pousse un peu. Augmente la cadence, puis tu verras. Qui sait? C’est peut-être juste un pétard mouillé ce mec-là après tout! Un gros pétard par exemple, bien je veux dire costaud.  Pas bedonnant pantoute, mais costaud. Je n’ai pu le voir comme il faut quand il est sorti du rang, mais de loin, mon œil aiguisé me disait qu’il était d’une silhouette pas mal plus costaude que moi et surtout, plus jeune que moi aussi. Toutes les conditions gagnantes pour que je ne le rattrape jamais. Même s’il me distance quelque peu, que j’augmente le rythme jusqu’au max que je peux donner, je sens que je n’y parviens pas. Bon, qu’est-ce que je fais? Je ne me viderai tout de même pas comme cela pour rien. Bon! Je vais me laisser une dernière chance. Il y a à l’avant à 2 kilos la montée de la rivière aux pommes, une petite bosse de 1 kilo, 5 degrés d’inclinaison qu’il faut bien gérer si on veut la terminer avec force. Plus abrupte sur le bas, son long faux plat sur le haut peut devenir interminable si on en a trop gaspillé en bas. S’il me largue là, bien chapeau mon homme, tu m’auras bien eu, petit connard! Je l’ai toujours en vue. Je suis revenu sur lui un peu. 250 m peut-être? Est-ce que je vais payer cher cet effort pour me rapprocher de lui? On verra »/$%. Je le vois vraiment attaquer la côte. Son gestuel ne ment pas. Les épaules saccadées, le coup de pédale presque désespéré. C’est certain qu’il ne veut pas me voir lui! Je décide de monter à mon rythme. Bien accoté aussi, mais sachant qu’il faut qu’il m’en reste en haut pour relancer le faux plat sur la grosse plate. Je réduis la distance de moitié finalement et lorsque je reprends de la vitesse, l’espoir renait en moi. Ehhhh, mon BOB ne lâche pas! Qui sait si dans le faux plat descendant l’autre bord, il ne décidera pas de relâcher la pédale? Toi? Tu te sens bien non? Top shape mon Bob! Let’s Go alors! Çà passe ou ça casse.

HEIN! Mais qu’est-ce qu’il fait? Bien cimonac, il se range en haut dans une espèce de dead end, met le pied à terre, boit, fait comme si de rien n’était…Comprends-tu que je ne le regarde pas plus qu’il ne faut, je maintiens mon rythme et même davantage pour lui montrer qu’il a drôlement bien fait d’arrêter parce que j’allais le chercher moé là!!! Chuis passé devant lui comme un coup de vent! Dans mon livre à moi, il a eu la chienne le jeune! Trop orgueilleux. Plutôt que de poursuivre sa fuite, faire ce qu’il avait voulu faire, ce gars-là a préféré se sortir lui-même pour ne pas vivre un échec! Bien oui! Il n’y a pas d’autres raisons. Finalement, je me retourne après l’avoir dépassé pour savoir quel rythme adopté moi-même, je venais de vider la tank pas mal, qu’il rembarque sur sa bécane pour me suivre. Bien joualvair! Je continue donc à rouler bien accoté, question de lui montrer que si je suis remonté sur lui, c’est parce que je ne suis pas un manchot et qu’à ce rythme, ce petit jeu peut durer longtemps. Je suis surpris de ne pas l’entendre en arrière de moi ou qu’il se soit décidé de ma passer. D’un léger coup d’œil arrière, je le vois à 10 m en arrière, mais je ne peux pas me prononcer sur sa vitesse. Je me méfie alors. Au moment que nous entamions le dernier long faux plat avant de descendre  vers Québec, le kid me dépasse rapidement. Il est assis. Il me dépasse à une vitesse égale. Il avait bien pris son rythme. À une vitesse qu’il savait sans doute trop élevée pour que je m’accroche. À un rythme que parfois des amis me font et puis après ils me disent. « Ah je prenais le relais voyons Robert !!» Va chier calvaire! Tu n’apprendras pas à la gazelle à faire des grimaces mon colon!

Toc Toc! En un temps de le dire, cette décision s’est prise instantanément dans ma tête. Il n’avait pas pris 5m en avant de moi, que je rajoutais deux dents sur un coup de rein en danseuse pour me recoller à lui. Cela n’a pas été facile. Pas question de me rassoir tant et aussi longtemps que je n’y suis pas parvenu. Pas grave si je m’effoire et que ne peux pas. Ce ne sera pas la première fois que je me ferai avoir sur une attaque sournoise. Je suis capable d’en prendre des défaites de la sorte. Je réussis toujours à trouver du positif dans toutes mes expériences. C’est pour cela qu’à chaque fois je m’essaye lol!! Je finis par lui arriver dans le cul espérant que je pourrai récupérer un peu! Il sent ma présence. Comme un cheval checkant de côté il m’aperçoit! Il accélère. Il met toute la gomme dans ce fameux faux plat! Non, mais croit-il qu’il va m’avoir parti comme c’est là!!?? La chaîne en bas, j’ai les jambes qui brûlent. Fuck il ne m’aura pas. Je vois qu’il faiblit. Super alors! Je sens mon rythme cardiaque et ma respiration reprendre du mieux avant qu’on arrive sur la longue descente. Pas question de prendre le relais pour qu’il me refasse la même passe. Il se rabaisse sur son vélo comme Froome le tabarouette et à la grosseur qu’il a, il prend nettement plus de vitesse que moi. Je dois pédaler, Sa draft ne me suffit pas! 50/12,  je suis au maximum de mon développement. Je tourne les manivelles à 115 et je finis par me recoller à lui en bas le temps qu’il doive gérer une bretelle d’autoroute…qu’est-ce que je fais? Je le passe ou pas? Nonnnnnn. Écoute, c’est lui qui est le plus jeune, le plus costaud, qui a constamment voulu te décrocher après tout! Qu’il mange de la mard…Allez mon homme. As-tu encore du jus? Envoye! Montre-moi cela! HEIN! Quoi encore, avant d’entreprendre le dernier bout le fun sur cette nationale pour rentrer en ville, mon kid me fait signe qu’il tourna à droite. Eh! Une entrée d’une cabane à sucre. Ce n’est même pas une route! Mon gars qui me refait la même passe que tout à l’heure. En virant, il me regarde tout sourire,  je le regarde aussi, mais contrairement à d’habitude où on dit ordinairement « eh ! Merci! ou what ever d’autre, je garde un visage sans émotion,  je ne le salue même pas et je continue sur le rythme qu’il m’imposait juste pour lui démontrer qu’il avait drôlement bien fait de s’arrêter, parce qu’il aurait été obligé de diminuer, de me parler et force est d’admettre qu’il n’était pas préparé à cela. Pas fort son affaire!!

Je suis rentré à la maison sur le rythme que j’avais avant de le rencontrer et je me suis pris une bonne bière à sa santé chez moi.

Après toutes ces années à vélo, j’ai rencontré toutes sortes de cyclistes sur les routes. Je ne vous les énumérerai pas toutes, parce qu’il y a plusieurs sous-catégories dans tous les styles que je pourrais vous décrire, mais je dirais qu’on pourrait tous les classés dans deux grands ensembles; il y a ceux qui donnent le show et il y a ceux assistent aux shows. Normalement, et la plupart du temps, les bons shows mans finissent par gagner beaucoup de courses et de défis. Normal. Ils sont forts, ils sont confiants, ils ont du caractère et ils sont capables de rebondir. Parfois, ceux qui assistent aux shows, la catégorie dont je fais plus souvent partie, peuvent surprendre s’ils sont intelligents et s’ils sortent dans le bon moment. Aujourd’hui, j’ai rencontré quelqu’un qui aime donner un show ou à tout le moins, qui a tenté de le faire, mais malheureusement, il n’a pas donné un bon show! Pendant que je vous écris, j’ose espérer qu’il fait un examen de conscience.

P.S. Ces petites histoires de l'auteur peuvent sembler très prétentieuses de sa part, mais elles ne sont rédigés que dans l'optique de distraire le lecteur, quoiqu'elles sont empreintes des réalités du cyclisme compétitif sur route. On y retrouve toujours une sorte de leçon ou des conseils qui peuvent servir à celui ou celle qui détecte le message.

Coach BOB la gazelle!
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Aussi un rouleur!
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samedi 8 octobre 2016

Un automne enflammé...Je suis en feu

Hier vendredi, je suis ressorti avec mes meilleurs amis de vélo. Nous ne pouvions pas manquer cette magnifique journée d’automne ensoleillée. À l’aube de l’hiver, en fin de saison, alors que la forme est encore excellente, la saison d’automne est là pour nous rappeler combien nous sommes privilégiés de pouvoir rouler sur nos parcours préférés tout enflammés de couleurs! C’est une sensation de liberté difficilement explicable. Je me suis déjà risqué d’y mettre des mots pour la décrire et j’avoue n’y être jamais parvenu. C’est un secret qui m’habite, qui me rend heureux, qui vous habite également j’en suis sûr et que nous partageons tous.

Cela fait maintenant plus de 30 ans que je sillonne les 4 horizons de ma région à vélo. À faire entre 6, 8 à 10 000 kilos par saison, cela fait beaucoup beaucoup d’heures et de distance à partager avec les automobilistes. Au cours de toutes ces années, plus souvent qu’autrement, lorsque j’accroche mon vélo au plafond du sous-sol,  j’ai un sourire en coin, je suis serein, je suis comme au levé le matin à la fin d’un beau rêve. L’éveil à une autre réalité se fait en douceur et il est facile de passer à autre chose.

Cette année par contre, pour être bien honnête, je suis inquiet et préoccupé par mon sport, pour ce qu’il est devenu, autant par ses adeptes que par ceux avec qui on doit partager la route. À vrai dire, cela fait quelques années que je suis habité par ces bouleversements intérieurs et je sais que je ne suis pas le seul à les ressentir.

Il y a 30 ans lorsque nous partions au printemps en sortie de club dans le Parc des Laurentides vers l’étape, avec qu’une tuque sur la tête, sans accotement avec les remorques de pitounes, nous nous faisions klaxonner au loin pour annoncer sa venue et souvent les gens nous faisaient des bye bye. Nous étions des marginaux. Les gens nous trouvaient sans doute très téméraires, voire cinglés, mais en y pensant, j’ai comme l’impression qu’ils étaient plus conscients que les conducteurs d’aujourd’hui de notre vulnérabilité, des risques que nous prenions. Oui parfois, nous rencontrions des automobilistes négligents qui passaient trop près de nous, mais ma foi, pas plus souvent qu’aujourd’hui

Oui, il est vrai. Le cyclisme s’est développé à une vitesse fulgurante, surtout depuis les 10 dernières années. Seulement hier, on se serait cru comme lors d’un beau dimanche de juin en début de saison. Autant je ne croisais que les mêmes cyclistes autrefois sur les grands chemins, qu’aujourd’hui je me demande parfois d’où sort tout ce beau monde. C’est rendu maladif.

Cet envahissement soudain des cyclistes sur les grands chemins, l’inexpérience de certains, et des fois je me dis, de plusieurs d’entre eux faut l’admettre, jumelés à l’augmentation de la circulation automobile, aux textage au volant, exacerbée par les radios poubelles qui, ne comprenant aucunement notre réalité (re. Code de la sécurité routière) et les conséquences de leurs propos en encourageant les automobilistes à nous crier après, font en sorte que cela a créé un climat malsain et c’est nous, cyclistes, qui en payons le prix.

Quel prix les automobilistes pourraient-ils demander? Bien au prix d’en perdre sa vie! Eh oui, de mourir. Rappelons-nous cette équipe de triathloniens en Montérégie qui fut ramassée par un travailleur soi-disant endormi au volant. Je dis soi-disant, parce que le fléau du cellulaire au volant ne fait pas qu’inquiéter le cycliste vulnérable, je n’arrête pas de dire à mon monde d’être disciplinés et de demeurer à la file indienne tant j’ai la chienne maintenant, mais aussi les automobilistes qui, de façon inattendue, se font rentrer « dans le cul » comme on dit ou les voient changer de voie vers eux à la dernière minute pour un face à face. Ce n’est plus une préoccupation de seulement les cyclistes cette affaire-là!

Mon beau vendredi ensoleillé de tantôt et cette belle fin de saison que je m’apprête à finir viennent d’être assombris par le drame d’horreur que mon ami Fred Perman a connu jeudi soir dernier sur le boulevard Gouin à Montréal. 

Voici l’extrait de son récit sur sa page Facebook

« Violente chute de vélo

Mercredi en fin de journée, 17h10, je me suis fait frapper sur boul. Gouin, à 1 km de chez nous, par une voiture venant de derrière moi.

Résultat de la course;
Commotion cérébrale avec perte de connaissance pendant 40 minutes approx.
Fracture de la cinquième vertèbre cervicale.
Fracture de la clavicule gauche.
Fracture de l'omoplate gauche.
Fracture du péroné gauche.
Multiple fracture au visage.

De loin, mon pire accident, place à ma récupération. Difficile de trouver sa place dans le lit avec les différentes douleurs. Enfin, je modifie mon style de vie et pense déjà à l'après. Je dois porter un collet pendant au moins 1 mois et demi et porter une chaussure spéciale pour supporter la fracture de la jambe. C'est sûr que je dois, il me semble récupérer de mon choc. Il semble d'après le rapport de l'hôpital que la voiture m'a frappé à grande vitesse, ou du moins une vitesse excessive par rapport à celle encourue normalement sur ce type de route.
Dur.....

On m'a recousu le visage avec 2 points de suture. Je n'ai rien vu venir. Aucun souvenir même d'avant l'impact.je me suis réveillé à l'hôpital totalement confus. J’ai été pris royalement par les services de l'hôpital Sacré-Cœur et je suis ressorti hier soir après avoir été évalué par 4 différents médecins. (Ophtalmo: yeux, Neuro, Chirurgien plastique et orthopédiste).









J'attends de voir le rapport de police pour connaitre exactement les circonstances de mon accident. Mon vélo est au poste de police et semble une perte totale, cadre coupé en deux.

Enfin, une nouvelle page s'ouvre pour moi aujourd'hui. Avancer pendant les prochaines semaines avec mes différents handicaps. Je vous tiens au courant. Je ne vous partage pas encore ma photo de mon visage. Ce n'est pas très beau à voir.... »


Croyez-vous le fun? Croyez-vous cela sécurisant? De penser que votre vie pourrait basculer comme la sienne, de même, subitement, à cause d’une imprudence, de la négligence d’un automobiliste? 

Oui je sais, vous avez raison les automobilistes de penser que plusieurs d’entre nous doivent être plus disciplinés. C’est indéniable et j’espère que ce petit texte en fera réfléchir quelques-uns. On se doit de respecter le code de la sécurité routière et rouler à la file indienne sur les boulevards et les nationales à tout le moins, on s’entend que 2 par 2 sur les petites routes de campagne, cela ne fait mourir personne, mais vous automobilistes, ne vous serait-ils pas possible d’être un peu plus indulgents et patients à notre égard? Attendre en lieu sûr, un bout droit pour nous dépasser en toute sécurité pour respecter la norme du mètre et demi, ne vous fera pas retarder énormément vous savez?


Et vous savez quoi? De plus en plus de cyclistes comme moi vous en seront reconnaissants et vous salueront de la main dans votre miroir. Vous ne croyez pas qu’il est plus valorisant d’avoir bien agi et d’en être reconnu que de nous appuyer le klaxon au fond pour nous faire peur tout en nous frôlant en vous disant « tiens toé mon ptit christ »?

Hein? Qu’en pensez-vous? Nous avons tous le privilège de rendre la vie plus agréable, plus le fun. Alors, SVP soyons plus sages, arrêtons cette petite gueguerre que nous entretenons et vivons dans un monde meilleur.

Partageons en adulte la route :-)

Coach BOB la gazelle!
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samedi 1 octobre 2016

S’ils savaient…ils se tasseraient

La semaine dernière, je suis allé faire le tour de l’Île d’Orléans pour la dernière fois de l’été. Denis Curodeau, un de mes grands amis, s’est fait un plaisir de nous inviter quelques gars pour une ride spaghetti. Il a tellement un beau terrain directement sur le bord du fleuve,  que c’est une invitation qui ne se refuse pas. Puis, sa blonde Carole s’assure qu’il ne nous manque pas de bière et de vin après notre sortie :-)

C’est le temps des pommes à l’île par contre à l’automne. Cela veut dire beaucoup de trafic, beaucoup de trafic. Au point que la file d’autos refoulent à l’entrée du pont jusqu’à la sortie de la Capitale sur le bord du fleuve! C’est comme on dit jammé bin raide. Tous les vergers sont ouverts à l’auto cueillette. Les stationnements des kiosques de fruit et légumes sont tous bondés. Les propriétaires engagent même des signaleurs avec des pancartes pour diriger les gens dans des champs transformés en stationnement. C’est la fête sur l’Île, il y a même des clowns sur le bord du chemin pour attirer les jeunes familles.

Bien que Denis nous ait suggéré de ne pas partir trop tard à cause justement du trafic des pommes, nous sommes tout de même partis vers 11h30. Il ne faisait pas très chaud ce matin-là, çà fait queeeeee on peut tuuuuuu Svp….ne pas s’énerver le poil des…

Tout cela pour vous dire que faire le tour de l’île à ce temps-ci de l’année c’est un tour d’équilibriste. Il y a longtemps, très longtemps que je n’avais pas fini une ride avec une tension dans le cou! Quand tu roules avec une couple de gars nettement plus fort que toi, tu dois t’attendre à caller moins 1 quelque fois, même si tu leur as demandé d’être indulgent à ton égard et de rouler un peu plus mollo pour toi. Toujours est-il, que je n’ai pas pris un relais de mémoire et à la vitesse qu’on roulait, avec ce trafic sur l’Île, cela m’a demandé une concentration telle, que je suis revenu avec un mal dans le cou. Accotement irrégulier, il y en a, y en a pas. Et quand il n’y en a pas, des longues crevasses creuses et vides ou encore remplis de pich sont à surveiller. Même si le meneur s’efforce de les signaler, on s’entend-tu que suivre une roue à 30 ou à 40 à l’heure avec un gars en arrière, alors que certains automobilistes te frôlent, çà tire du jus, ça prend de la concentration et la fatigue peut venir faire son œuvre sournoisement. Pas surprenant qu’il y ait des chutes en pareilles circonstances et pour beaucoup moins compliqué que cela aussi.  

C’est dans mon fauteuil du salon une fois revenu à la maison, que je me suis dit, si tous les automobilistes savaient jusqu’à quel point on n’est pas gros dans nos shorts, jusqu’à quel point il faut faire preuve d’agilité et de concentration pour ne pas sillonner ou changer de direction brusquement pour  ne pas les surprendre et ce, même à la vue d’un obstacle ou d’un trou à la dernière minute….mais s’ils savaient aussi comment ca peut faire mal et être dangereux pour notre vie de chuter en vélo, ouillllll qu’il ferait comme je fais lorsque je conduis. Je ne prends tout simplement pas de chance. J’ai trop peur que le cycliste se tasse à la dernière minute. C’est moi qui se tasse le plus pour le contourner.

Comment pourrait-on faire pour qu’ils comprennent que même si parfois on roule large, voire deux par deux, qu’on ne le fait pas pour se faire tuer et surtout pas pour les écoeurer. On a bin trop peur! On se sent bin trop vulnérable.

Enfin! Aujourd’hui j’ai coupé du bois de chauffage. Pour dire hein, Bob coach la Gazelle fait toutes sortes d’activités pour se garder en forme.

Coach BOB la gazelle!
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