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jeudi 24 septembre 2020

Ainsi va la vie...

Souvent on entend dire que pour vivre une vie de couple heureuse et de longue durée qui sort de la routine qui tue, qu'il faut savoir innover, changer, se renouveler, faire des compromis,  etc. Et ce, dans plusieurs sphères de notre vie. En fait, dans tout ce qui nous est cher et auquel on tient. Tiens! Au travail par exemple. Pour se garder motivé, on souhaite avoir  de l’avancement, se voir confier de nouvelles fonctions, sinon on se lasse et on devient moins performant. Des changements nécessaires comme pour dans notre couple. Mais pourquoi vous racontai-je tout cela? Je vous raconte tout cela parce que ça fait 35 ans que je fais du vélo. On s’entend donc pour dire que cette activité m’est précieuse. Or, pour le vélo, je n’ai pas l’impression d’avoir dû changer grand-chose pour me garder très excité à chaque fois que je l’enfourche. Je n’ai jamais eu à aller voir le psy pour me ressourcer, demander à personne si je peux ou ne peux pas le prendre à telle ou telle heure, et j’ai toujours été le seul à décider de la façon dont j’en fais. Ah, il y a bien certaines personnes qui m’ont prodigué quelques conseils, donner quelques trucs, mais jamais en état de désespoir au point de tout câlisser cela là, si je n’y arrivais pas! Un peu comme la fin d’une relation de couple qui, après être passé chez le psy, malgré une bonne volonté de part et d’autre, on en arrive à tirer la serviette. Un peu comme au travail, malgré les efforts pour bien maitriser telle ou telle nouvelle tâche, on est rétrogradé à ses anciennes fonctions. C’est ce qu’on appelle un échec. Je n’en suis jamais arrivé là à vélo!

Ceux qui connaissent mon histoire de vie savent tous et toutes que le vélo est ma rédemption. Depuis plus de 35 ans, soir après soir, je le vérifie, checke la mécanique, huile ma chaine, gonfle mes pneus et puis je pars. Mon esprit se déleste de ses problèmes de vie de couple ou de son boss à l’ouvrage qui lui est tombé sur la rate lors de sa dernière réunion. Je roule et roule. Je tourne les manivelles instinctivement. C’est comme respirer durant mon sommeil. C’est naturel, je les tourne et les tourne des heures et des heures durant. Je suis le seul à en décider comment je les tourne, à 75 tours, à 90? Avec puissance ou en souplesse, jusqu’à ce que mon mental me dise que c’est assez ou pas? Que je me gratifie moi-même en me disant « good job Bob ». Un peu comme nos amis nous complimentant de la sorte, parce qu’ils trempent dans la même réalité. Comme les compliments que j’adresse à un de mes chums heureux avec sa femme depuis plus de 20 ans « Hey! Bravo man vous êtes bons en ta…». En vélo, moi je suis heureux. C’est la dimension qui a surmonté tous les soubresauts de ma vie. L’aspect de ma vie qui a traversé le temps, qui a traversé toutes les époques.

Hier en cette période de pandémie, où on nous répète jour après jour de limiter nos contacts, je suis sorti à vélo avec quelques amis. Nous étions à l’unisson dans le même état d’esprit de libération. 95 kilos de pures délices dans de forts vents, qui nous ont obligés de redoubler d’efforts, à crisper le visage de douleurs les quelques instants que ça prend pour retrouver le calme. Je dois remercier la vie de m’offrir ce privilège, cette porte de sortie pour me libérer, mais surtout, la santé pour me le permettre. MERCI, MERCI BEAUCOUP! 


Coach BOB la gazelle !
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Aussi un rouleur !
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dimanche 6 septembre 2020

Le parc de la Mauricie



Me revoilà encore avec un papier sur le parc de la Mauricie. Je ne sais pas pourquoi, mais autour de la fin d’août début septembre, comme ce fut le cas en fin de semaine et il y a 15 jours, c’est le parc de la Mauricie qui m’appelle. C’est le temps de vérifier ma forme et c’est là que cela se passe !

Nous sommes vraiment choyés, nous cyclistes du Québec, d’avoir accès à un si beau parcours offrant un si beau terrain pour cyclistes avertis. Bien sûr, plusieurs d’entre vous, je pense entre autres à ma « petite » amie Caroline Desbiens, qui est en stage depuis plus 2 semaines sur la Côte d’Azur et dans les Pyrénées, ont en mémoire des sorties certes plus prestigieuses avec une couple de cols au menu en journée dépassant les 2 200 m du Parc, mais attention ! Même si vous avez le Mont Lemmon (1 800 m) ou d’autres circuits en Europe à votre actif, quoique je n’ai pas le Curriculum Vitae de beaucoup de mes lecteurs à ce niveau, le Parc de la Mauricie demeure dans mon esprit l’un des circuits les plus relevés que je connaisse.


Alors, permettez-moi de vous dire pourquoi. Premièrement, c’est 2 200 quelques mètres de dénivelé de Rivière à la Pêche à la guérite de sortie aller-retour un peu comme le défi VéloMag que plusieurs d’entre vous ont déjà fait. Ceux-ci vont bien me comprendre puisqu’eux, contrairement à moi, l’ont fait d’une shot alors que moi, je prends une pause avant le retour. Alors bravo à vous tous et toutes qui l’avez fait de la sorte. Vous êtes des coriaces !




Mais 2 200 m sur 115 kilos, je ne sais pas si vous le savez, mais ça fait de la montée et de la descente cela ! Et de là ma 2e raison pourquoi le parc n’est pas de la tarte. Regardez ce graphique et vous verrez que, contrairement à bien des rides en Europe où l’on s’attaquera à une grosse difficulté dans la journée, ici, celles-ci vous attendent à répétition ! Rien de scientifique dans cette déclaration, mais à mon avis, je ne crois pas qu’il y ait plus de 250 m à 0 % de dénivelé. Donc pas de plats ! Donc pas de répit. Ça monte où ça descend.


Alors comment on attaque cela ? Et bien en prenant son gaz égal sur l’allée, parce qu’autrement, si tu ne sais pas gérer ton énergie, tu risques de trouver le temps long sur ton retour ! J’entends souvent les gens dire que la difficulté du retour est la montée du Belvédère, du lac Wapizagonke jusqu’au segment du passage (3 kilos à 5 %) parce que par la suite après la seconde montée qui suit immédiatement après, ça descend tout le temps. Et bien j’ai des petites nouvelles pour vous tous. Oui, elle est chienne la montée du Belvédère, mais faut penser de s’y rendre avant de l'attaquer et s’y rendre n’est pas de tout repos non plus. Je dirais même que si tu ne sais pas comment t’y rendre, bien ta journée risque fort de s’arrêter là dans la montée du Belvédère et remercier le Bon Dieu que le reste du trajet est du ptit Up & down par ce que tu vas finir ta journée sur les moignons mon homme !


Or, en raison de son défi, le Parc recèle toutes les difficultés qu’un bon cycliste doit pouvoir surmonter pour conclure qu’il est un bon cycliste, si évidemment, il est honnête avec lui-même.


Savoir gérer son énergie, ce qui sous-tend, savoir quand lever le pied de lui-même avant que ce soit le Parc qui lui oblige ; avoir une position parfaite sur son vélo sur tous les terrains, en descente et comme en remontée, avoir le bon braquet aux bons moments, avoir de la relance en haut des montées, parce qu’un bon cycliste ne s’effoire pas sur son guidon hyperventillé en rétrogradant en haut, mais plutôt en y mettant de la « gear » le plus rapidement possible pour repartir, et je dirais enfin, bien contrôler sa respiration qui est un élément non négligeable. Savoir respirer calmement et profondément permet de calmer le jeu non seulement musculairement, mais aussi entre les deux oreilles, ce qui est drôlement important dans le parc, parce que celui-ci vient vous jouer dans le mental souvent.


Je vous suggère donc de le faire avec des bons amis parce que faire le Parc, c’est le festin du vélo. C’est comme inviter vos amis à un BBQ dans votre cour à la maison un samedi soir. Vous ne voulez surtout pas du voisin que vous ne pouvez pas sentir. Alors, faites-le avec des gens que vous aimez et avec qui vous aurez du plaisir à récapituler toutes vos aventures de la journée. À cet effet d’ailleurs, amenez-vous une petite fret et un sandwich question de chiller dans le stationnement après. Faites-le avec des gens de votre calibre, mais aussi avec un ou deux éléments légèrement plus fort que vous, question de venir vous challenger, pour vous obliger à vous dépasser, que vous puissiez comprendre en quelles circonstances vous atteignez vos limites et comment repousser celles-ci la prochaine fois. Avec plus faibles que soi, bon c’est peut être le fun pour son égo, mais vous ne ferez pas de gains, mais surtout, vous ne grandirez pas des erreurs que vous auriez pu avoir faits durant la journée. Puis il faut apprendre à se faire narguer après la ride par ses potes. 115 kilos et 2 200 m pour ne pas avoir été mis à l’épreuve, avouez que c’est poche un peu hein ?


Alors il vous reste encore quelques belles fins de semaine avant la fin de saison. Allez ! Let’s Go et le pavée est si beau. Wow!!


Coach BOB la gazelle !
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Aussi un rouleur !
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