Comme beaucoup de monde, je présume, je suis allé à ma
première sortie de
Sport En-tête (SET) dimanche.
J’avais rapidement consulté le calendrier il y a quelques
jours pour voir que le circuit prévu était celui de Saint-Tite. Bon, m’étais-je
dit, 100 kilos avec la montée vers le Mont-Sainte-Anne me feront une excellente
sortie, mais quelle ne fut pas ma grande surprise lorsque j’ai appris que le
Club avait décidé, sous prétexte que la 138 n’était peut-être pas parfaitement
nettoyée, qu’il était préférable de faire
ce circuit en gravissant la vieille
Miche par le bas du Chemin de Cap-Tourmente! Wouashhhh! Mais c’est quoi staffaire-là!?
Malgré ce que l’organisation a fait comme compte-rendu, « que la descente du Mont Ste-Anne
est plus agréable dans ce sens-là et que le trajet est plus sécuritaire » je
continue à croire que cette montée n’aurait pas dû faire partie du menu des
sorties printanières. Et je ne crois avoir été le seul à penser ainsi, et ce, même
chez des cyclistes plus jeunes que moi avec autant de millage. C’est une vraie
saloppe cette montée et elle représente avec raison un gros défi pour beaucoup
de monde. Même si plusieurs d’entre nous reviennent de voyage avec du millage
en masse dans les pattes, ce qui n'est pas le cas de la majorité de tout le monde quand même, les gens souhaitent plus faire du millage en début de saison
pour aller chercher cette profondeur et l'endurance que ces voyages printaniers
procurent. Or, ce parcours au mois de mai en ce printemps si tardif me semble
répondre plus à l’élite de notre club à la recherche de défis qu’aux
attentes du cycliste du début de saison même en forme. Je sais, je sais on va me traiter de mémère, mais c’est mon opinion.
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Les cyclistes en attente du départ et de la formation des pelotons
courtoisie photo Sylvie Milman |
Maintenant revenons au sujet de mon post d'aujourd’hui, soit
le code d’éthique, disons pour rouler en peloton chez Sport En-Tête (ainsi que dans n'importe lequel autre club cycliste) et l’encadrement
que le Club préconise lors de nos sorties via ses encadreurs. Je ne veux pas
partir une polémique à ne plus finir et faire le procès de personne, parce que
je suis d’accord avec ces règles de façon générale, mais c’est plus dans le
jugement que les encadreurs doivent faire preuve dans l’application de ces
règles que je veux aborder. Et je sais qu’il n’est pas évident de trouver le juste
milieu pour un encadreur dans l’application de ces règles, c’est-à-dire d’adapter
celles-ci aux situations spécifiques, qui feront en sorte que l’encadreur
demandera ou pas aux cyclistes un regroupement, exigera ou pas de rouler de telle
manière ou telle autre, etc. etc. Rien n’est coupé au couteau. Il s’agit d’une tâche
un peu ingrate et c’est pour cette raison que je me suis toujours abstenu de la
faire. Je suis plus un adepte de la souplesse et du laisser-faire que de la
rigidité dans l’application de toutes ces règles et j’aurais l’impression de ne
pas appliquer les règles de mon club! Cependant, lorsqu’on encadre des pelotons
habitués à rouler 30 et plus de moyenne, on s’adresse ordinairement à des gens
un peu plus compétitifs et par défaut, à des gens qui ont un peu plus de
caractère, pour ne pas dire un peu plus délinquant. Je me souviendrai toujours
de ce que Richard Garneau m’avait rapporté l’an dernier des encadreurs qui
faisaient ce travail pour nous dans le 32 km/h du Regroupement D’Affaires à
Vélo de Québec. Que nous étions les plus difficiles à encadrer, et nous le
sommes toujours en passant. Même si nous ne pouvons pas faire l’express, il
reste que nous sommes tous des cyclistes aguerris et qu’il est dans notre
nature pareil de peser sur la pédale, d’être un peu irréguliers dans le rythme,
de vouloir se mesurer inconsciemment, et de vouloir parfois monter les côtes à
une vitesse plus vite pour décrocher les plus faibles tout en les attendant en
haut de la montée; c’est la règle.
Or, dimanche, nous avons eu droit à une petite prise de becs un peu
inutile entre un encadreur et un cycliste très peu délinquant quant à moi.
Celle-ci s’est produite suite à la descente entre le rang St-Julien et
Saint-Nicolas sur l’avenue Royale sur le retour. Vous savez cette descente un
peu abrupte sur la droite après le village et qui remonte tout aussi
abruptement sur la gauche par la suite. Cette descente est d’ailleurs beaucoup plus
difficile à gérer en sens inverse, mais bon….C’est le genre de relief et de
situation qui font que certains descendront plus prudemment, peut-être trop même,
à d’autres de se mêler dans leur vitesse et plateaux sur la remontée, de sorte
qu’ils perdent leur élan, créant un
bouchon dangereux en quelque sorte, faisant en sorte que certains plus habiles
peuvent demander le chemin sur la gauche (dans la voie toujours on s’entend) et
dépasser le groupe et se diriger seuls vers le sommet. Dans les circonstances, cela
peut s’avérer plus prudent d’agir de la sorte, surtout que nous sommes sur une
petite route déserte qui nous permet de le faire, plutôt que d’appliquer un
freinage brusque parce qu’il faut rester à queue leu leu!! On sait tous ce qu’il
peut arriver dans ces circonstances.
Enfin, tout cela pour dire que le belligérant avait cette
opinion sur la situation, que l’encadreur ne l’entendait pas de la
sorte et il a étiré la sauce un peu trop longtemps avec ses diverses explications, ce qui a pu avoir rendu
le reste du groupe quelque peu inconfortable.
Je sais que le Club a dû resserrer quelque peu l’application
de ses règles à cause de certains incidents passés, je présume. C’est correct
et je le félicite. Je sais que l’encadreur en question a dû certainement été informé
d’être plus rigoureux et stricte dans son travail et encore là, c’est correct,
et je le félicite parce que moi je ne la ferais pas sa job. Je me suis juste servi
de cette situation pour dire qu’il faut quand même faire preuve d’un peu plus de souplesse parfois avec des cyclistes dans notre genre. Oui à la
sécurité, je suis d'accord, il y a des aberrations qu'il faut éviter, mais je suis aussi en faveur des quelques petites excitations qui rendent ces
rides de groupe si agréables. Ne confondons le comportement sain du cycliste fougueux sportif, compétitif et de caractère avec de vraies imprudences sur les chemins qui méritent d'être notées.
Je n’ai peut-être pas pris le bon chemin pour dire ce que j’avais
à dire aujourd’hui J’aurais peut-être dû le dire d’une autre façon. En tout
cas, j’espère juste qu’on comprenne que j’ai voulu le faire de façon
constructive.
Je vous souhaite un bon début de semaine.
Coach BOB la gazelle!
--------- __o
------- _-\ <,' Aussi
un rouleur!
----- (_)/(_)
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