Parc de la Mauricie en échappée!

Chaque coin de pays a ses circuits de vélo qui font sa renommée. Il y a bien sûr la  France, l’Espagne, l’Italie et leurs cols, le Mont Lemmon en Arizona, Whiteface tout dernièrement à Lake Placid dans l’État de NY et à moins grande échelle, mais non négligeable, le Parc National de la Mauricie au Québec. Ne  s’aventure pas qui veut dans le Parc de la Mauricie sur un aller-retour comme nous l’avons fait aujourd’hui, notre petit groupe. Il faut être top shape! C’est moi qui vous le dis! 128 kilos de côtes sans répit. 2000 M de dénivelé. Je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, le vélo est un sport où il faut gérer ses énergies. Si on s’excite  un peu trop sur l’aller sur un parcours du genre, c'est-à-dire répondre à toutes les mines et accélérations que tes ptits copains font pour te tester, tu peux être sûr de péter au fret sur ton retour…Tu ne pourras suivre le rythme imposé par les plus sages ou plus forts sur le retour!

Éli, qui deviendra ma partenaire d'échappée,  ferme ici la marche lors d'une longue montée...très à l'aise la fille-:)

Après que nous ayons fait un aller un peu plus lent que la normale pour demeurer tous ensemble, c’est sur le retour après la collation que douleur et souffrance ont été perceptibles sur les visages du monde. Une guerre d'usure était inévitable entre certains d'entre nous! Le départ précipité de Caro et d’Éli après le ravitaillement a fait en sorte d’encourager Mathieu à partir un peu trop vite à leur chasse. Sa balade en solitaire à l'avant ne pouvait pas tenir. Martin Perron et Benoit Poulin se sont contentés de la garder à vue pendant que moi, Martin B. et Marc tentions de nous accrocher à l’arrière. Les premières montées sur le retour après une pause sont toujours très ardues. Lorsque le joint s’est fait avec Mathieu , et que Martin et Benoit lui eurent placé une accélération fatale, je me suis vite aperçu que je ne pouvais plus compter sur lui pour me débarrasser de Martin et Marc qui semblaient éprouver des difficultés à l’arrière de moi. Let’s Go mon Bob….Tes jambes semblent être bonnes, tente ta chance et échappe-toi en solo! Je suis à 40 kilos de l’arrivée et je sais très bien ce qui m'attend! Il me reste plusieurs longues montées à faire seul, dont celle du Belvedère qui vient nous chercher dans les entrailles dans une fuite en solitaire de la sorte. Les gars à l’arrière ne l’entendent pas ainsi et me chassent! Vais-je y parvenir? Je ne le sais pas. Je me concentre sur mon coup de pédale et ma respiration. S’ils veulent m'avoir, qu’ils viennent me chercher! Mais vous devrez souffrir tout autant que moi OK! Je sais que je suis le plus fort en montée, alors c’est dans les descentes que je m’efforce à pousser le plus que je peux sachant très bien que c’est la spécialité de Marc et Martin plus lourds que moi. Alors que Martin P et Benoit rejoignent les filles au sommet, qui ne veulent surtout pas arrêté, il fait chaud et c'est difficile de repartir, les gars décident de prendre une pause comme pour nous attendre croyant qu’on en aurait plein le cul! ET BIEN NON les gars! Quand même, croyez-vous que je me suis échappé de mes deux moineaux pour les attendre en haut? Alors, je décide  de poursuivre mon chemin à tombeau ouvert. En redescendant l’autre versant à pleine vitesse, Élizabeth surgit en arrière de moi dans la prochaine montée! Kossé tu fais là toé? Bien je suis là la Gazelle et je me sens pas si pire"/$%?&*&*%!  Je décide de lui imposer un rythme d’enfer dans la prochaine montée qui ne la fait pas fléchir! Alors, j’explique à Éli ce qui se passe, d’ailleurs elle s’informe de son chum que j’ai largué avec Martin et je lui explique qu’elle peut m’aider si elle peut me donner quelques relais! 35 kilos en duo en échappée. J’appuie le plus fort que je peux sur la grosse plate dans les descentes et les faux plats montants et elle me tire dans les montées plus abruptes. Je n’en crois pas mes yeux. On va y arriver! 30 kilos, 25, 20, 12, puis 5 et finalement le stationnement! Martin B aux prises avec des crampes et son chum Marc givré en blanc de sel arrivent avec plus de trois minutes de retard! Éli et moi sommes devenus les champions de cette ride. Incroyable ce que nous éprouvons comme sensation…on n’en revient tout simplement pas. On les a eues! Les gars sont un peu pantois...Nous n’avons jamais levé le pied par crainte de nous faire rejoindre et cela a marché comme les plus belles échappées du tour de France!!!

Éli et moi après notre exploit!

BOB la gazelle 

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------- _-\ <,'  Aussi un rouleur!
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