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| Alain Deschènes, médaillé Ironman d'Hawaï |
Mon invitation au dépassement n’a pas remporté beaucoup de succès, mais il est vrai que 200 kilos en terrain montagneux ne sont pas à la portée de tous J. Nous n’étions que deux, Alain et moi bien évidemment.
Ce fut d’ailleurs une dure journée et je ne suis pas certain que le monde s’y serait amusé hihihihihi. Je ne me souviens pas de la dernière fois m’être fait aussi mal. Ce fut probablement l’une des plus exigeantes ride de ma carrière. En distance certes, 190 kilos c’est de la distance cela mes amis, mais aussi sur un parcours sélectif (1 935 M de dénivelés!!!) avec un fort vent nord-ouest qui nous a fait passablement bavé, Alain et moi sur le retour.
J’avais des bonnes jambes ce matin. Je m’étais reposé hier, car je savais que cela allait être difficile. On est parti par le rang des Îles en direction de Saint-Henri, un secteur que je connais bien. Alain m’a averti de ne pas partir trop vite, que la journée était jeune, mais bon…je voulais démontrer à Alain que depuis notre retour d’Arizona, j’avais continué de progresser, ce qu’il s’est empressé de me dire à notre retour, j’étais très fier!
Une fois à St-Henri, on a emprunté le rang St-Philipe qui longe la rivière Etchemin et une bonne partie de la piste cyclable pour se rendre jusqu’à St-Malachie. On roulait au fond la caisse et on s’est passablement partagé les relais. Quelques petits casse-pattes ici et là, mais rien de plus! Je me demandais bien où il était son parcours sélectif moi! Mais sur la route de Frampton en sortant de St-Malachie en direction de St-Odilon de Cranbourne jusqu’au Lac-Etchemin ailloyyyy!! J’en ai pris pas mal moins de relais tout d’un coup! Des longues montées successives de quelques kilos qui commencent à 7 ou 8 % et qui se terminent avec du 14 ou 15!! Je ne veux même pas savoir quels pouvaient être mes pulses au sommet de ces montagnes. Ouffff on a dû en faire 5 ou 6 de mêmes…pis les villages sont en haut d’une bute en plus! J’ai atteint 83 K/h en sortant de Frampton! Ça descendait les tits amis…ce n’était pas le temps d’argarder les tits oiseaux!
Pouvez-vous imaginer le retour avec le vent qu’on a eu samedi? Heureusement, j’ai bien bu et mangé. Aussitôt que j’avais un relief qui me permettait de relaxer un peu en arrière d’Alain, je bouffais et je buvais et je me suis bourré de jujubes d’électrolytes. Et ça payé puisque je me suis surpris à commander quelques longues montées alors qu’Alain faiblissait un peu. Il fallait bien que je lui en donne un peu de temps en temps. Mais le cyclisme est un sport où il faut connaître bien ses capacités physiques et c'est ce qui rend ce sport si passionnant. Il s'agit qu'on puise un peu trop dans ses ressources pour que notre corps nous envoie des signaux! Or, aux 150e kilomètres, des douleurs un peu partout sont apparues. Aux genoux puis aux psoas iliaques…je suis comme sensible à cet endroit à force d’achever les bosses sur la grosse gear à l'arraché! J’ai quasiment regretté d’avoir accepté qu’on se ravitaille à 30 kilos de Lévis. La petite christ de tarte au sucre qu’Alain a prise lui a donné un regain de vie, de sorte que j’ai souffert l’enfer à m’accrocher en arrière de lui jusqu’à Lévis. Je n’ai jamais osé lui dire de slaquer et bon Dieu que j’étais heureux d’être revenu dans le rang des Îles. Cela voulait dire que nous n’étions plus très loin. Mon calvaire achevait! Et comme m'a dit Alain en arrivant "Tu vois BOB lorsque J'arrive en vélo de cette distance lors d'un Ironman, je me tape par la suite un marathon...ça te tentes-tu?"
Ouin ce fut toute une sortie. Plus de 6 heures en selle à part cela. Maudit que cela a fait du bien pareil, parce que je me suis dépassé!
Bob la gazelle
Bob la gazelle
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------- _-\ <,' Aussi un rouleur!
----- (_)/(_)
------- _-\ <,' Aussi un rouleur!
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