Rouler « au train » emmener la braquasse ou enrouler du braquet !

Je suis allé au salon du vélo en fin de semaine et je me suis retrouvé au kiosque de Daniel Sauvé de l’Atelier  en cie d’une couple de curieux comme moi qui désiraient en savoir plus sur ses services. Comme vous le verrez sur son site, Daniel, à qui je souhaite bonne chance en passant, offre un ajustement de votre position sur votre vélo avec un programme spécialisé, ce qui l’amène à vous charger 235 $ en 3 heures pour faire cette job-là.  Vous savez, on n’a plus rien pour rien aujourd’hui! Bon, je ne suis pas certain que c’est le moyen que je choisirais pour améliorer la mienne, mais cela est un autre sujet.

Non, c’est juste qu’il y avait un gars au kiosque avec la même shape que moi et autour du même âge. Non! Un peu plus jeune, pas mal plus jeune, bien autour de la quarantaine. Moi, de toute façon j’ai tout le temps l’impression que vous êtes tous des ptits jeunes! Donc, on parle d’un Q-tips d’une quarantaine d’années OK? Alors le gars semblait très intéressé, parce que son problème était qu’il n’était pas capable de suivre ses chums sur le plat comme il le voulait ou de prendre les commandes de son groupe, alors qu’il disait être très à l’aise avec eux dans les montées! Alors, il se demandait si sa position ne pouvait pas être en cause?

J’avais presque le goût de lui dire hey man, viens prendre un café, sa blonde était pas male jolie à part cela, je vais te donner quelques trucs! Je vais t’envoyer en training de longues heures pendant que je vais l’attendre à la maison, ça marche ? loll

Enfin, tout cela pour vous dire que ce type éprouvait l’une des difficultés les plus courantes chez le cycliste d’un certain niveau qui veut passer au prochain step de performance pour suivre les gros jambons, qui sont ordinairement pas mal mieux équipés que nous les maigrichons pour nous faire souffrir sur le plat ou face au vent. Et il est vrai qu’à intelligence égale, la morphologie de ces gros jambons les favorise grandement, de sorte qu’il nous est difficile de les faire baver sur leur terrain. Mais comme je l’ai dit, il faut qu’ils soient aussi intelligents que toi et là, c’est le temps de le démontrer mon pot! C’est comme les blondes. Elles ne sont pas toutes « bright » bien c’est la même chose chez les gros jambons et j’en ai plusieurs autour de moi et sur mes parcours, crois-moi! Conclusion, ils ne sont pas tous bright non plus eux autres non plus.

Donc, je ne crois pas que Daniel aurait pu révolutionner mon gars en changeant sa position sur son bike. En tout cas, pas s’il en fait depuis longtemps comme il disait tout en étant performant en grimpant.

Alors voici quelques trucs pour rouler au train, « emmener la braquasse » ou pour « enrouler du braquet » comme diraient les Français si tu es en forme et que tu as emmagasiné du millage en développant ta souplesse de jambes. Ça veut dire quoi cela? Ça veut dire, que contrairement à ce que nous avons fait moi et un de mes chums l’an dernier, nous sommes partis sur des braquets trop durs en début de saison et on s’est blessé. Donc, «développer de la souplesse de jambe » est ta capacité à suivre tes amis à leur vitesse en étant plus souple qu’eux. Observe cela au printemps quand tu fais tes premières sorties. Regarde comment sont guirés ceux que tu suis (évidemment ce serait souhaitable que ce soit de meilleurs cyclistes que toi ou de ton calibre) et essaie de les suivre sur un pignon plus souple qu’eux. Si en plus, tu prends le relais en maintenant toujours cette vitesse de croisière sur ce pignon plus souple, tu as su développer une certaine souplesse de jambe, c’est certain! C’est-à-dire que tu es capable de tourner les manivelles en masse, tu as un bon cardio et il te reste à développer ta puissance pour suivre les gros jambons de ta gang! Si c’est le contraire qui se produit et que tu es obligé de mouliner encore plus souple, bien tu as beaucoup d’ouvrage à faire!

Donc, d’une façon ou l’autre, tranquillement, sans qu’ils s’en aperçoivent et sois confiant, comme je t’ai dit, ils ne sont pas tous très intelligents, tu commences à t’entrainer en solitaire en mettant du braquet dans tes rides. Comment? Il faut que ça fasse MAL dans les pattes! Si cela ne fait pas mal, c’est que tu es paresseux et que tu n’y arriveras pas. Change de gang ou range ton vélo dans le cabanon pis prends ta retraite! Le but de tout cela est d’en arriver à rouler toujours un peu plus dur, plus longtemps, sans que cela fasse mal autant qu’au tout début quand tu as commencé ces types d’entrainements. Cela va t’amener naturellement à changer ta position toi-même sur ton vélo et adopter la position qui te fera le moins mal, la plus aérodynamique,  parce que tu n’es pas maso! Tu me suis? Or, dans les circonstances :

• Tu vas t’assurer de mouliner toujours avec une cadence constante et égale, pas de brusqueries. C’est cela qui te brûle de l’énergie mon homme!
• Même en puissance, il faut que tu sentes que tu moulines avec une certaine souplesse pareille, dans le sens que ton mouvement de jambe est fluide. Ton talon est bas ou plutôt à l'horizontal sur le début de la poussée de la manivelle en haut jusqu’en bas avant de le fouetter vers le haut pour la remontée. Quand tu fais cela correctement sans donner de coups, c’est que tu en es arrivé à mouliner en souplesse avec du braquet plus dur. Tu vas te surprendre à un moment donné de mouliner au même rythme qu’autrefois avec une couple de dents de plus! Qu’est-ce que ça veut dire cela ? Bien que tu roules pas mal plus vite!!
• Quand tu vas vouloir suivre les gros jambons  ou leur donner un bon relais pour leur faire avaler leur langue, tu vas être obligé de t’avancer légèrement sur le nez de ton siège pour être un peu plus regroupé sur ton bike, pour être un peu plus au-dessus de ton axe de pédalier, les deux mains dans l’arche du guidon, les bras fléchis en mesure d’équilibrer le balancement de ton bike causé par la poussée et tire de tes jambes en puissance. Sinon tu auras les deux mains sur la barre horizontale de ton guidon, le tronc toujours bien fléchi pour couper le vent en stabilisant toujours le ballant de ton bike avec la contre-tire de tes bras.
• Tu as les schnolls bien accotées sur le siège. En fait non, elles sont bien remontées dans ton cuissard et tu es plutôt accoté bin dure entre elles et ton trou du cul. Je ne sais pas comment te dire cela, mais si tu n’es pas bien assis  DRETT là, il ne t’est pas possible de pousser le gros braquet. Quand on dit que c’est avec le bas du corps qu’on pousse, bien moi je pense que c’est là que tout se passe. KOSSÉ ça donne cela? Cela fait que tu finis par rouler dure sans que le haut de ton corps, cad tes épaules, sautille ou se balance de haut en bas. Pourquoi? Parce que tout se passe dans les fessiers et les jambes, soit le bas du corps! 

Quand tu vas avoir maîtrisé tout cela, c’est-à-dire que tu vas avoir de bonnes sensations à pousser fort, sais-tu ce qui va se passer maintenant avec tes gros jambons? Tu vas récupérer tout le temps qu’ils vont faire les fanfarons en avant. Pourquoi? Parce que tu vas être sur le même braquet que ceux qui te précèdent ou peut-être même sur un plus dure si tu es un vrai tought! Tu n’auras pas mal aux jambes, ton rythme cardiaque sera en parfait contrôle, ton tour approche. Tu auras survécu à toutes les tentatives de tes amis, tous plus futés les uns que les autres, qui ont voulu prouver leur niveau de forme en prenant leurs relais eux aussi, jusqu’à ce soit ton tour. Tu vas t’installer dans ta position de puissance, tu vas laisser ton relais reprendre sa place en arrière parce que tu es un gentleman et doucement, tu vas augmenter la vitesse, mais comme tu es costaud aujourd’hui et que tu t’es bien entraîné, que tu as appris à souffrir sans t’hypothéquer, tu vas leur câlisser une dent de plus et leur donner une vitesse moyenne de 2 à 4 kilos plus rapides jusqu’à ce que tu sentes que la fin approche et que tu te tasses pour donner le relais.  Et là mon ami, tu en redonne une autre (pignon plus dur) question de mettre en danseuse et de te raccrocher en arrière avec un dernier coup de reins!

Et que dira-t-on durant ta descente en arrière «  Hey man (girl), tu as mangé du chien aujourd’hui ! » ha oui et si ce n’est pas les gros jambons qui te le disent, c’est parce que tu es rendu dans la confrérie des rouleurs!

Bon entraînement à tous et à toutes. 

BOB la gazelle

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------- _-\ <,'  Aussi un rouleur!
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