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mercredi 3 septembre 2014

Rouler en peloton sécuritairement

Rouler en peloton sécuritairement est sans doute le sujet le plus abordé entre cyclistes depuis quelques années. Avec raison, le cyclisme est en forte progression. De plus en plus de gens commencent à en faire, ils y prennent goût et s’enrôlent dans des clubs de vélo pour s’améliorer et pour se situer dans leur progression. Et c'est tout à fait normal! Tous les sportifs quel qu’il soit, compétitif ou pas, espère toujours s’améliorer, même s’il prétend le contraire.  Même le cycliste qui enfourche sa bicyclette que pour se déplacer, donc pour répondre à un besoin essentiellement utilitaire, voudra améliorer sa conduite dans le trafic, développer un instinct et des techniques qui lui permettront de survivre dans le trafic. Vous voyez? S’améliorer, voire apprendre à rouler seul ou en groupe peut prendre pas mal plus de temps qu’on pense. Il en est de même dans tout, mais bon, il y aura toujours des « Jos connaissant »

D’ailleurs, une grosse partit du problème et là. Tout le monde croit avoir acquis toutes les techniques et habilités pour rouler en peloton, voire même seuls. Oui oui, on peut causer un accident ou se planter soi-même par maladresse. On a pas toujours besoin de quelqu’un pour nous faire tomber, je pourrais le dire à bien du monde autour de moi qui se croient les maîtres penseurs de la bicyclette.

L’arrivée massive de plusieurs nouveaux adeptes, l’apparition de nouveaux clubs de vélo partout au Québec et la croissance fulgurante de randonnées de toutes sortes pour des fins caritatives ou pour le dépassement de soi, ont obligé les clubs à développer avec raisons des encadreurs de peloton, afin de s’assurer qu’il y ait le moins d’accidents possible. De toute façon, ce n’est pas bon pour le sport et encore plus pour un club de vélo d’avoir la réputation d’avoir des membres qui roulent en innocents causant des chutes fréquemment.

Le cyclisme d’entraînement est un sport dangereux et trop de monde l’oubli, ne se sente pas concerné. Tout le monde roule en innocent sauf eux! Cela fait en sorte que beaucoup de cyclistes se croient le meilleur de son bled et deviennent un risque élevé pour leurs pairs qui les accompagnent, parce qu’ils ignorent plusieurs règles élémentaires de sécurité sur la pratique du vélo.

Je ne m’attarderai pas ici aux règles de la sécurité routière, à l’obligation de faire ses arrêts, de signaler ses dépassements, ses virages afin que le cycliste devienne un meilleur citoyen sur la route dans la perspective de favoriser une meilleure cohabitation avec les automobilistes. Vélo-Québec fait souvent campagne sur ces aspects et je les endosse assurément.

Non! Les risques auxquels je veux m’attarder aujourd’hui sont ceux que nous prenons nous-mêmes cyclistes et qui peuvent provoquer de graves chutes comme il m’arrive d’en voir de plus en plus chaque été. Ce sont les mêmes scénarios qui se répètent sans cesse. Malgré les consignes faites par les encadreurs, les clubs de vélo ou les organisateurs de randonnées, des cyclistes novices, parfois et souvent plus expérimentés que d’autres, se plantent ou en font planter d’autres!

Évidemment, les propos et observations que je vais faire sont de mon initiative, n’engagent que moi-même et pourraient remettre même en question certaines règles qu’on enseigne aux encadreurs de peloton.

Connaissance de soi et humilité

Je vais commencer par certains traits de caractère des David Veilleux et Hugo Houle en devenir :
  • Arrêtez de vous prendre pour eux. Vous commencez dans ce sport? Sachez qu’il est complexe et qu’il nécessite, comme un plongeur, des répétitions et des répétitions des mêmes mouvements, des heures et des heures d’entrainement pour ne pas causer d’éclaboussure dans la piscine et dans votre cas, cela peut s’agir d’une chute causant à vous ou à d’autres de graves blessures. Capich?
  • Soyez humble. Entourez-vous de cyclistes plus expérimentés qui vous donneront des conseils et des trucs pour améliorer votre tenue de route. Écoutez-les et arrêtez de les obstiner et de vous trouver mille et une excuses pour expliquer vos maladresses. Écoutez, tentez de comprendre et mettez en application leurs consignes, point à la ligne!
  • Allez chercher de la rétroaction auprès de ces personnes et passer de nombreuses heures en selle à pratiquer ce qu’elles vous conseillent de faire.
  • Sortez avec des gens de votre calibre. Faites attention à ces gérants d’estrade autour de vous, qui ne connaissent rien au vélo, et qui vous diront que vous êtes prêt à rouler dans le groupe de vitesse supérieur à ce que vous êtes habitué. Ah remarquez que cela est peut-être possible aussi, mais si vous n’êtes pas capable d’en rouler 50 tout seul à un ou deux kilomètres heures de moins que la vitesse moyenne souhaitée, bien oubliez cela! Vous n’êtes pas rendu là tout simplement. Si vous vous entêtez à le faire, vous allez être stressé face à ces cyclistes plus rapides que vous, vous allez être tendu mentalement et surtout physiquement. Vous risquerez de causer des accidents sans vous en apercevoir et vous passerez pour un dangereux qu’on ne voudra plus jamais avoir dans son peloton! Est-ce ce que c’est cela que vous voulez?
  • Roulez et roulez des heures et des heures. Il faut que vous en arriviez à rouler à toutes les vitesses et efforts avec calme et confiance. Il faut que vous maîtrisiez la conduite de votre vélo dans toutes les positions de conduite avant de vous aventurer dans les pelotons. La règle d’or est d’être détendu sur son vélo, car si celui-ci est un vrai bolide comme vous ne devriez peut-être ne même pas avoir, il aura des réactions que vous ne saurez pas maîtriser. Seules les nombreuses heures en selle vous permettront de bien comprendre ses réactions et d’acquérir cette stabilité et fluidité sur la route. Vous voyez ce que je veux dire? De ne pas avoir l’air de ceux qui zigzaguent sur le chemin à chaque coup de pédale, parce qu’ils n’ont pas encore maîtrisé le parfait coup de pédale qui marie puissance, souplesse et fluidité!
  • Vous devez boire en roulant sans avoir peur, remettre votre bouteille dans son porte-bouteille sans le regarder trop longtemps, au risque d’entraîner tous vos amis(e) au sol pendant que vous le remisez. Ah oui, on ne boit pas la main dans les drops du guidon ou sur les cocottes. On boit en stabilisant la conduite de son guidon sur la barre horizontale à mi-chemin entre la cocotte et la potence. La seule façon de garder l’équilibre d’une main en conduisant, si jamais vous passez dans un trou ou une craque imprévisible. C’est la même technique qui s’applique lorsque vous devez aller chercher de quoi dans vos poches arrière. Si vous ne maîtrisez pas cela, demandez un arrêt. Ce n’est pas le temps de pratiquer cela en peloton Bon Dieu! Dans le même ordre d’idée, arrêter de regarder constamment votre cassette arrière pour savoir sur quelle vitesse vous êtes. Apprenez à changer de vitesses instinctivement selon vos sensations dans votre coup de pédale. Cette habilité à changer de vitesse au bon moment pour garder la cadence est le trait qui caractérise le mieux le cycliste d’expérience. Autre chose vous rendant très dangereux sur la route, arrêtez de consulter à tout moment vos équipements sensoriels sur votre guidon cibol! Quand je vois cela le monde checker leurs fréquences cardiaques, alors qu’ils s’en vont tout croche!
  • Regardez toujours en avant ou rarement sur les côtés (max 45 degrés) au besoin, mais jamais en arrière. Vous êtes responsable en quelque sorte de la sécurité de vos arrières et pour ce faire, vous devez rouler à vitesse constante et ce n’est pas en regardant en arrière que vous allez y parvenir. Surtout que les inexpérimentés changent de direction en regardant en arrière! C’est en demeurant concentrer sur le rythme du peloton, sur le terrain qui s’annonce devant lui tout en prévoyant la réaction de celui que vous suivez, que vous réussirez à assurer votre sécurité et de celui qui vous suit.
  • Si vous regardez en avant comme il faut, vous parviendrez avec le temps à analyser le terrain qui s’en vient sans même que le cycliste ne vous signale les trous, parce que vous deviendrez habitué à voir le pavé qui vient au bas des aisselles du cycliste que vous suivez. Puis, si c’est vous qui êtes surpris par une imperfection de la route à la dernière minute et que vous n’êtes pas capable de sauter par-dessus, bien passez dedans en vous reculant légèrement sur votre siège pour alléger le poids de votre vélo à l’avant. Vous ne l’avez jamais fait? Bien, faites-le en entrainement. Sauter par-dessus les obstacles que vous connaissez bien. Pas compliqué, c’est plein de trous icitt!. Ne faites surtout pas des virages brusques pour éviter un trou ciboirrrr. Tout doit s’éviter progressivement. Ça fait que regardez en avant. Le cycliste à l’arrière, s’il est intelligent, suivra progressivement lui aussi votre changement de direction et verra ce trou lui aussi, passera à côté et comprendra pourquoi vous vous êtes déplacé doucement de la sorte. Il appréciera votre roue et vous le mettrez en confiance. Il dira à tous ses amis que vous êtes une bonne roue. Je n’en reviens tout simplement pas de voir encore des cyclistes d’expérience donner des coups de guidon à la dernière minute pour tout et rien! Ils font sursauter le cycliste qui les suit et risquent à tout bout de champ de l’amener au sol! Zigzaguer sur une bicyclette est une habilité de cirque, pas de peloton ok?
  • Faites une légère accélération ou augmentez votre vitesse assis un peu avant de vous lever en danseuse sur votre bike pour que celui-ci ne recule pas ou s’immobilise momentanément lorsque vous vous levez. Et si vous aimez dire Up avant de vous lever, dites-le donc avant de vous lever. Cette technique devient particulièrement cruciale et importante lorsque vous vous exécutez dans le début d’une montée alors que tout le monde arrive en pleine vitesse par l’arrière et qu’ils n’ont pas encore compris que vous êtes en déficit d’effort…j’en vois encore qui disent Up en même temps qu'ils se lèvent fiou!!! Pour atténuer ce risque, suivez toujours votre roue légèrement à l’arrière sur la droite ou la gauche de celle-ci, de sorte que s’il y a changement de rythme inattendu de sa part, vous vous retrouverez sur les côtés de sa roue et non dedans!
  • Arrêtez de placoter à moins que vous soyez entre amis intimes en balade du dimanche sur une route déserte. Vous raconterez comment ont été vos dernières vacances autour d’un verre après la ride. Pour ceux qui me connaissent, est-ce que vous m'entendez placoter durant une ride? J’ai 30 ans d’expérience et je la ferme quand je roule au train! Pis, quand j’en ai un qui veut me faire la conversation, j’adopte une attitude polie, désintéressée,     qui coupe court à la conversation! Serez-vous gêné de la faire à l’avenir? J’espère que non.

Bon! Passons aux règles qui ne font pas toujours l’unanimité. Plusieurs encadreurs et cyclistes ne l’entendent pas toujours de la même façon sur la manière de se comporter en peloton. J’ai déjà écrit un petit papier sur la question, mais cette fois-ci, je vais tenter d’être un peu plus nuancé :

  • Savez-vous pourquoi on appelle « donner ou prendre un relais » pour un changement de cycliste à la tête d’un peloton? C’est parce que celui qui prend le relais, le prend sans accélérer et celui qui le donne le donne pour ne pas se faire « Câlisser une mine (accélération) dans face! Comprenez-vous cela? Relisez-la cette phrase pour être bien certain de l’avoir bien comprise SVP. Ça fait que les Égos forts qui veulent prouver à tout le monde qu’ils sont capables d’élever le rythme, qu’ils veulent montrer qu’ils sont en forme doivent se calmer le pompon. En accélérant de la sorte, vous créez un élastique en arrière et vous compliquez la tâche à votre relayeur afin qu’il ait le temps de bien s’installer en arrière de la file. Vous voulez encore passer pour un cycliste qui sait rouler? Qui a de l’expérience? Bien, regardez la vitesse que le relais vous a été passé et maintenez cette vitesse pendant le temps qu’il lui faudra pour s’installer à l’arrière et vous accélérerez que doucement et progressivement, seulement si personne ne crie moins un et qu’il règne une entente implicite dans votre groupe à supporter votre rythme. Je n’ai pas dit « Coco » de faire exploser le groupe à tout coup que tu prends le relais! Ton expérience te dira jusqu’à quelle vitesse tu peux élever le rythme. Encore là, si vous respectez cette règle, on vous appréciera. On dira de vous que vous êtes un excellent rouleur, un gentleman. Que vous savez rouler plutôt qu’un tabarnac qui ne comprends jamais rien et qu’on ne veut plus avoir dans son groupe, parce que vous foutez la marde constamment. En conclusion, cela veut donc dire que le peloton peut rouler légèrement à différentes vitesses en harmonie avec les capacités de ses membres. Cela signifie que les plus faibles devront forcer peut-être un peu plus que les plus forts et si la moyenne recherchée par le groupe au départ est respectée, malgré ces petits changements de rythmes bien normaux, bien tout est ti-guidou quant à moi! Si cela ne fait pas votre affaire et que vous décrochez constamment à ces changements de rythme, vous n’êtes pas dans le bon groupe et l’encadreur pourrait vous inviter à vous laisser redescendre dans le groupe suivant. Un cycliste qui est dans le bon groupe ne se formalise pas de ces changements de rythme bien calculé qui font partie d'une sortie en bonne et due forme. Je ne vois pas pourquoi un groupe entier serait pénalisé par quelqu’un qui ne s’est pas bien évalué avant de partir comme je l’ai mentionné plus tôt.

Tenir sa position ou pas dans le peloton et le tempo à garder en montée et descente. Bon! Enfin nous y voilà!

  • Un bon peloton composé de cyclistes d’expérience se respectent entre eux, même s’il peut être composé de maillons parfois plus faibles. On garde sa position dans le peloton en arrière de celui qu’on suit, et on laisse le meneur donner le rythme qu’il est prêt à supporter, sur le plat, dans une montée comme DANS UNE DESCENTE. ARRÊTEZ de vouloir vous mettre en évidence en voulant prouver que vous êtes le meilleur grimpeur ou descendeur de la gang! Si c’est votre but, prenez votre licence à la Fédé et allez courir sur le circuit amateur du Québec ou inscrivez-vous à toutes les cyclos qui existent. Y en a en masse! Vous allez avoir les conditions idéales pour tester ce que vous valez. Je vous rappelle que le but recherché dans un club est de rouler en groupe à une vitesse qui nous convient en toute sécurité. Cette règle devrait prévaloir sur les parcours de semaine et de fin de semaine qui sont souvent sur des reliefs variés, c’est-à-dire avec des côtes et descentes mais de courtes distances. Ces parcours sont souvent plus techniques que les longues montées qu’on peut faire lors des voyages de fin de semaine ou sur de rares parcours dans la région de Québec offrant de longues montée et descentes. Je m’explique. Si le peloton monte le chemin de la bute à Saint-Augustin-de-Desmaures, la côte du lac Saint-Joseph, qui est étroite et très passante, les faux plats du Petit Capsa, les bosses de la route des Érables, les petites montées du chemin de la Grande ligne, vous voyez un peu de quels reliefs et difficultés je parle, bien le peloton devrait garder sa formation sur toute sa montée. En fin de semaine dernière par exemple, avec un peloton un peu plus fort que moi, je me suis souvent retrouvé à l’avant face à des montées et j’ai évidemment gardé le relais, ce qu’il faut faire d’ailleurs en ces circonstances, pour ne pas à se retrouver soudainement à l’arrière pour s’accrocher à un relais plus fort que le sien. Or, personne ne m’a passé et dieu sait que j’étais accompagné de « Beef » qui aurait pu me déposer là n’importe quand! C’est mon relais, je l’ai pris accoté comme je le voulais et on a respecté mon rythme. Voilà un bon peloton! Nous sommes arrivés sur la 105 aux State la semaine dernière sur une montée de 11 kilos, nous serions arrivés sur la montée de St-Tite l’autre côté de Saint-Féréol, la montée du Lac Sergent sur le retour de St-Raymond, sur la côte de l’église à Val-Bélair, bien là c’est toute autre chose! Fuck la Gazelle, on se retrouvera en haut mon homme, non pas à un rythme de course dans le sens que tout le monde « s’ennarve » en bas à trois de large en danseuse pour se swinger dans côte!! Non non! On passe le meneur du peloton à la file indienne ou sur un dépassement sécuritaire et serré, un à la fois sur tous et chacun, n’oublions pas que nous sommes sur une nationale et que des autos peuvent s’en venir de l’arrière. On s’attendra en haut. Il s’agit d’une longue difficulté qu’il est bon de monter à son rythme, de se défier intelligemment et voir comment on peut se comporter dedans et dans laquelle on ne devrait pas entendre l’encadreur crier après tout le monde de ralentir. Seulement dire, « on s'attend en haut gang! »
  • Même chose dans une descente. On se retrouve dans la descente de la côte de St-Félix à Cap-Rouge, les trois bosses des Équerres, la même côte du Lac St-Joseph, la côte Gagnon ou des descentes abruptes sur courtes distances, idéalement le meneur du peloton à ces sommets devrait être un bon descendeur, puis si ce n’est pas le cas, qu’il se tasse et laisse sa place à un quelqu’un de plus rapide, mais le peloton une fois engagé dans la descente garde sa formation! Pas question de dépasser qui que ce soit. On applique un léger freinage si le peloton ne descend pas assez vite. Cette règle de conduite fait également partie des bons rouleurs, des bons pelotons sécuritaires. On respecte le meneur de peloton dans la descente comme dans la montée de tantôt. N’oubliez pas qu’il mouline à l’avant lui là dans le vent pour vous donner de la vitesse à l’arrière alors que vous « drafter ». C’est pour cette raison qu’il ne faut pas chercher nécessairement à prendre le « lead » si vous n’êtes pas du genre à descendre rapidement. C’est votre relais? Vous y tenez? Vous y allez, good, alors mesdames et messieurs, respecter votre meneur même s’il est lent et adaptez-vous à son rythme! ARRÊTEZ  de sortir sur les côtés de votre roue pour venir le stresser! Vous n’avez pas d’affaire là. CAPICH? Si cela se produit, c’est que vous ne savez pas rouler et n’êtes pas capable d’appliquer ce léger freinage pour garder votre place en file indienne dans la descente. Bon, la route est large, la descente est très longue et sécuritaire, même si c’est plus dangereux qu’en montée, le peloton est composé de cyclistes d’expérience, il y a toujours moyen de donner du lousse à certains d’entre eux, qui voudront se laisser aller totalement dans la descente en leur laissant l’opportunité d’effectuer des dépassements tout aussi sécuritaires et serrés qu’en montée pour évidemment ne pas prendre toute la voie bien sûr. C’est ce qui s’est produit avec ma formation sur la descente de Jay Peak dans le Vermont en fin de semaine dernière sur 8 kilos. Étant tous des cyclistes d’expérience, les plus prudents sont demeurés à l’arrière et les plus audacieux se sont laissés aller à tombeau ouvert. Si nous avions eu un encadreur pour nous dire de garder notre formation, cela n’aurait pas marché. Encore là, on s’est regroupé en bas pour reprendre notre formation. Sur plein d’autres descentes, la totalité je dirais, nous avons toujours respecté notre meneur de peloton. Et si malgré cela, on en a perdu quelques-un, parce que le peloton a été un peu trop rapide pour eux, nous les avons attendus en bas. Ce n’est pas plus compliqué que cela. 
Alors comme vous voyez, rien n’est vraiment coupé au couteau. C’est pour cette raison l’autre jour que j’ai été très critique envers une philosophie d’encadrement qui était beaucoup trop sévère pour notre niveau d’expérience. Je félicite les encadreurs pour leur travail. Ils sont indispensables, mais leur travail doit s’adapter au groupe qu’ils encadrent et au niveau de danger qu’ils détectent dès le départ de leur formation. Cela demande du jugement et de la diplomatie bien évidemment pour apporter les correctifs nécessaires.

j’espère que je vous aurai fait réfléchir un peu sur votre façon de vous comporter en peloton. Je le répète. Il ne s’agit que de mon opinion et elle n’engage personne d’autres. C’est la façon que je dirige mes sorties et je n’ai aucune chute à mon crédit parce que c’est de même que ça marche.

Alors, bonne route en toute sécurité et amusez-vous bien.

Coach BOB la gazelle!
--------- __o
------- _-\ <,' 
Aussi un rouleur!
----- (_)/(_) 

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14 commentaires :

  1. Très bel exposé, mon Bob! Rempli de bon sens!

    L'acquisition de l'expérience est toujours un long processus où l'observation et l'acceptation des commentaires de plus expérimentés que nous aident à faire de nous de meilleurs cyclistes.

    Merci pour ce riche texte!

    Hugues Lunardi

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    1. De rien mon cher Hugues. Tu as entièrement raison. Cela prend du temps et il ne faut pas se gêner pour donner des conseils. Au plaisir de rouler avec toi très bientôt

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  2. Julie Gagné a dit "Ce que j'aime de ton texte c'est qu'il met le doigt sur des choses que j'essaye tellement d'améliorer!"

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    1. et je lui ai répondu "Tu respectes déjà une des principales règles. Tu fais preuve d'humilité. Tu veux t'améliorer et tu sais reconnaître tes faiblesses. Tu vas y arriver. Ne sois sans crainte. Cela va venir avec le temps et le désir que tu y mets. Lâche pas Julie "

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  3. Bon article très complet coach! Ce serait bien d’en faire un résumé, genre les 12 commandements, qui pourrait être présenté de temps à autre à tous les cyclistes, expérimentés ou non. Ça constituerait un bon rappel des consignes de sécurité et du fairplay en cyclisme, car on a tous tendance à en enfreindre un ou deux de temps à autre…

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    1. Ouin tu es exigeant mon JP. Je le sais que je suis mémère. C'est mon style. Qui sait? Peut-être le ferais-je? Mais si tu veux le faire pour moi, sens-toi bien à l'aise. Je vais le mettre dans l'article ou en faire un nouveau post juste pour toi :-)

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  4. Jacques Gagnon a dit " Bob vraiment bon , comme tu sais je suis en parfait accord avec ton article, j'espère que beaucoup de monde prendront le temps de le lire et de comprendre le sens MERCI .

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    1. J'ai dit "Merci Jacques. Je me doutais bien que tu en partagerais le point de vue. En effet souhaitons que beaucoup de monde y puise une source de motivation et d'inspiration

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  5. Geneviève Ajas a dit "Je viens de lire ton article avec le plus grand intérêt et j'appuie et le partage ! Merci bob "

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  6. Sylvie Milman a dit "Génial Robert ce que tu as écris. C'est impossible de ne pas se reconnaitre en quelque part dans tout ça!!! Surtout si on regarde comment on évolue comme cycliste avec l'expérience. Si jamais tu fais les 12 commandements faudrait ajouter peut-etre selon mon expérience personnelle.... pas de bouteille d'eau régulière... ou gaterade sur les portes bouteilles, pas d'écouteur à vélo, pas de textage, pas de manteau ouverts complètement qui battent au vent et qui cache les signes du cycliste de devant et surtout pas de grattage de torse des deux mains pour montrer qu'on est plus fin que les autres et qu'on sait comment bouger le vélo avec les hanches... pis le dépassement par la droite grrrrrrr..... Le jasage ca me rend folle!!!! Ton article est vraiment bon! Je me suis reconnu plusieurs fois dans le bon et dans le mauvais!!! Tu fais le vidéo avec ça? "

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  7. Bravo Robert, c'est une oeuvre utile à partager. Au delà de la technique largement expliqué dans plusieurs articles, ton texte traite de l'atitude sur le vélo est c'est exactement ça qui fait toute la différence. Pertinent, clair et complet. merci.

    Simon Julien

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    1. Merci du commentaire Simon. Toujours heureux de te compter parmi mes lecteurs assidus. J'espère que t te portes bien et que tu as toujours le temps de rouler à ton goût

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  8. Réponses
    1. Je ne connais qu'une personne qui ait tant de spiritualité à exprimer, mais je la nommerai pas

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