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lundi 17 décembre 2018

Le vélo à changé ma vie - Chapitre 5

Si vous n'avez pas lu les premiers chapitre, suivre ce lien

Chapitre 5
Aller à la bonne école et savoir bien s'entourer

2 autres étés se sont écoulés. Je ne travaille plus chez Ultra-Média communication, la petite Cie que j’avais formée pour la vente de publicité chez Inter-Canadien. Après la faillite de Leblanc le président de Québec Air, voilà que le même homme se retrouve en Lock Out avec Inter-Canadien, mon client. La publication du magazine étant suspendue le temps du conflit de travail, j’ai dû me trouver un nouveau travail. Heureusement, avec la clientèle établie que je m’étais bâtie, une grande agence de pub de Québec à l’époque, m’avait offert un poste en développement des affaires. N’oubliez pas, je suis un bon vendeur.


Ma fille demeurera ma plus grande
et fidèle admiratrice (1992)
Ma vie est stable. Je m’occupe de ma fille les fins de semaine comme nous nous étions entendus sa mère et moi. Je roule la semaine et je m’occupe de ma fille les week-ends. L’été, je prends une couple de semaines en vacances avec elle et elle repart avec sa mère pour au moins 3 semaines. De plus, je peux compter sur elle à l’occasion pour la garder si j’ai un programme spécial lors d’une fin de semaine. Elle a refait sa vie avec un autre homme avec qui elle aura un autre enfant. Alors, sa mère aime bien avoir Viviane avec elle à l’occasion les fins de semaine aussi pour créer une vie de famille avec son nouveau petit frère.

Qui s’en plaindrais-je? Les conditions idéales ma foi pour entrer sur le circuit des maîtres comme Évariste m’avait suggéré de faire. Nous sommes au printemps 90 et je lui donne un coup de fil pour lui dire que je suis enfin prêt. Enfin, je l’espère. Le club dans lequel il est s’appelle le « Club Jean Garon », le nom de son fondateur, mais aussi du coureur, de mon futur coéquipier.

Vous ne connaissez pas Jean Garon? Normal. La culture du cyclisme n’est pas suffisamment développé au Québec pour qu’on ait donné quelconque importance à nos athlètes qui ont compétitionné amateur ou semi-professionnel dans l’anonymat en arrière-plan des grands reportages sur le baseball, le football et le hockey, les sports qui dominent notre presse sportive.

Mon coach Jean Garon avait entrepris la compétition cycliste en 1959. Au cours de sa carrière, qui prit fin en 1970, c’est-à-dire près d’une vingtaine années avant que je fasse sa connaissance, il avait remporté 42 victoires, dont 5 championnats québécois de cyclo-cross. Il a participé aux Jeux du Commonwealth en 1962, au Tour du Saint-Laurent de 1962 à 1965, au Tour de l'Avenir en 1961 et 1962, au Tour de la Nouvelle-France en 1967, et à quatre compétitions des six-jours de Lachine en 1965 et 1966. Lors de la classique Québec - Montréal, il a terminé deux fois deuxième et deux fois troisième.

Voici ce que j’avais écrit sur lui sur mon blogue en 2012, il n’y a pas très longtemps, 25 ans plus tard après s’être connu, juste parce que je l’avais aperçu de loin en vélo sans pouvoir lui parler. J’étais revenu à la maison la gorge nouée. J’aurais pu passer sur dix feux rouges sans m’en apercevoir. Tellement d’images et de beaux souvenirs ont resurgi dans ma tête. Je lui suis tellement reconnaissant qu’il ait pris soin de moi comme athlète. 

Jean Garon, 1962-65
« Quelle personne joviale il était et qu’il doit être encore. Je l’ai malheureusement manqué en sens inverse sur la piste cyclable des cheminots pas de casque avec sa petite casquette par en arrière comme toujours…

 … Je veux donc profiter de ce moment pour remercier les frères Garon du support et de l’encadrement qu’ils m’ont offert lorsque je les ai côtoyés de plus près. Jean commandait les entraînements au printemps et il savait comment nous parler et nous motiver à le suivre pour monter jusqu’à l’étape dans le parc des Laurentides à la mi-avril pas de casque avec juste une tuque sur la tête ! Il se préoccupait du sort de tout le monde, nous appelait pour savoir comment nous allions et avait toujours la bonne observation pour dissiper le doute en nous. Avec lui, l’important était d’essayer et d’être content de notre performance. Parmi tous les coureurs de l’époque, lorsque nous n’étions pas au sommet de notre forme aux premières classiques du printemps, il était le seul à tenter le tout pour le tout pour s’échapper tout seul à pleins gaz, même si cela pouvait ne l’amener à rien du tout. Je me rappellerai toujours de ses sourires moqueurs et de satisfaction après l’avoir essayé « As-tu vu Bob? Çà presque marché ! La prochaine fois ça va y être ! Il connaissait tous les trucs du métier et était une personne des plus respectées dans le peloton. S’il y avait un grand parleur ti-faiseur dans le peloton, il ne se gênait pas pour lui dire ce qu’on s’attendait de lui ou de carrément se la fermer!!

Baveux vous direz? Oui, mais il avait le droit lui ! Quand on s’est mesuré aux meilleurs dans le monde dans des courses comme celle du Tour du Saint-Laurent, que tu as bourlingué en Europe sur les grands circuits amateurs, tu intègres et développes une personnalité avec des codes de conduite qu’il faut respecter. C’est la loi du milieu ! Hommage à toi Jean…. MERCI ! »

Jean n’était pas le gars à exiger des formalités pour pouvoir entrer dans son club. Tu te présentes chez lui le samedi matin à 10h dès le début d’avril et si après une couple de sorties, tu te plais toujours avec les gars, il ne te refusera pas. Trop peu de monde était attiré par les courses pour commencer à leur dire « non ! Vois-tu mon homme, je ne crois pas que tu as le potentiel »

Jean savait bien trop ce que c’était pour moi de commencer à courir avec des gars que tu ne connais pas du tout. L’équipe était composée d’excellents cyclistes, que j’ai appris à connaître et à respecter avec leurs qualités et défauts. Ce n’était pas le temps de leur dire, ah moi j’ai fait ci, ah moi j’ai fait cela…vous voyez ce genre d’attitude lorsque quelqu’un cherche à se défendre en s’élevant à un rang qu’il n’est pas. De toute façon, de quoi aurais-je pu me vanter moi, à part de leur dire que j’étais un ex-toxicomane. Cela faisait 3 ans que je rêvais à ce moment, de faire partie d’un club de compétition avec des gars qui m’inspireront, qui me montreront le chemin. Je vous en présente quelques-uns, les plus importants. Les autres étaient des coureurs de mon calibre, des gars qui auraient peut-être oublié mon nom, si cette histoire avait été racontée par eux :


Claude et moi analysant les résultats
après une course
Claude Garon, le frère de Jean avec qui il a fait les six jours de Lachine et bien d’autres courses amateurs. Claude pouvait casser ou tordre un bicycle sous l’impulsion de son coup de pédale au sprint. À 200 lb, lorsqu’il s’assoyait sur sa barre horizontale de vélo le nez sur ses patins de freins avant, il pouvait dépasser les 90 à l’heure en le temps de le dire dans une descente. Je me souviendrai toujours d’un championnat du Québec ou Canadien à Lac Mégantic, Claude et moi s’étions fait décrocher par le peloton dans une longue montée vers le Lac Drolet et il tombait des cordes. Une pluie si grosse que tu voyais les gouttelettes rebondir sur l’asphalte. Nous arrivions au sommet de la montée et on apercevait déjà le peloton devant nous dans la descente vers le village. Et Claude m’avait dit…
« Robert installe toi derrière moi. Je sais que tu ne verras pas grand chose, mais fais-moi confiance. Tant et aussi longtemps que tu recevras le jet d’eau carré entre les deux yeux, dans tes lunettes ou ailleurs, c’est que tu es à la bonne place ! Tu vas voir, on va les rattraper, je te le dis! »
« T’es malade Claude, voyons donc, cela n’a pas de sens, on va se tuer!». 
Je ne me souviens plus de la vitesse que nous sommes descendus sous cette pluie. Je me souviens très bien avoir fait une prière avant de m’élancer avec lui. J’avais confiance en Claude. S’il dit que c’est possible, c’est que c’est faisable. Tout le long de la descente, je me suis assuré d’avoir les mains dans les drops de mon vélo, le plus calmement possible, sans avoir les bras tendus. Je me suis assuré d’être le plus près possible de lui pour recevoir le jet d’eau de sa roue arrière carré dans le front ! Quand j’ai senti que nous diminuions de vitesse une fois en bas, j’ai relevé la tête pour m’apercevoir que nous rentions dans le village en même temps que le peloton. Nous les avions tous rattrapés Wowww !


Championnat du monde Hawaï
Alain Deschênes était mon leader de catégorie d’âge, mais aussi le meneur de toute l’équipe. Il a gagné une couple d’années le super Prestige du meilleur coureur sur route au Québec dans sa catégorie d’âge (A) le temps que j’y étais. Il n’était pas du genre volubile à se péter les bretelles comme beaucoup de ses concurrents qui auraient bien aimé avoir son talent. C’était sur son vélo qu’Alain s’exprimait le mieux. Aujourd’hui à 65 ans (2018), Alain a dû se retirer d’une magnifique carrière d’Ironman suite à des blessures qui, avec l’âge, sont venus l’ennuyer. Trop pour l’empêcher de rentrer premier! Durant plus de 20 ans, il s’est distingué sur la scène internationale comme l’un des meilleurs IronMan au monde. Il remportera en 2005 à 52 ans l’IronMan de Montréal toute catégories confondues en 9h21m. Il obtiendra sa place pour aller aux championnats du monde en gagnant à 2 reprises l’IronMan de Lake Placid, qu’il détient toujours le meilleur temps à vie chez les 55-59 ans, celui de Penticton au BC, Tremblant et récemment celui du Maryland aux États-Unis. Il aura participé à plusieurs reprises au championnat du monde à Hawaï, où il réussira à terminer 2 X 4e et une fois 2e. Seule la médaille d’or maque à son tableau d’honneur et ce n’est pas parce qu’il n’a pas essayé. Alain est sans aucun doute le plus grand combattant que j’ai côtoyé et c’est avec beaucoup de fierté que je me plais à dire qu’il est aussi mon grand ami.


2014
Gaétan Beaulieu était un autre de super athlète. Un petit gars de Baie-Comeau de la Côte-Nord qui avait laissé une job de journalier à l’Iron Or pour se rapprocher du Mont Saint-Anne et des compétitions de ski de fond. Voici ce qu’on disait de lui dans le journal en 2011 :

« Il n'y a pas qu'Alex Harvey qui brille comme Saint-Ferréolais sur la scène internationale du ski de fond. Gaétan Beaulieu est monté à deux reprises sur le podium en Coupe du Monde des Maîtres en ski de fond, présenté la semaine dernière, à Sovereign Lake, en Colombie-Britannique. Le fondeur de 55 ans a mérité l’argent au relais 4 X 5 km classiques, et le bronze au 10 km classique. Il a aussi obtenu des quatrièmes places au 30 km, à seulement quatre secondes du podium, et au 45 km, l'épreuve la plus difficile. Athlète émérite, Gaétan Beaulieu a remporté de nombreuses fois les championnats canadiens de ski de fond ».

Évariste Lavoie que je vous ai longuement parlé déjà, ainsi que d’autres coureurs pas moins émérites tel Pierre Gagné, champion de patin de vitesse, les Michel et Marcel Bédard, Michel Dumas, des vrais gentlemans, qui ne disaient jamais un mot plus haut que l’autre, mais qui finissaient toujours parmi les meilleurs.

C’est avec ces gars-là que j’ai commencé. Vous savez, quand on dit au hockey que ça prend des vétérans dans le vestiaire pour montrer la voie aux jeunes, bien c’était la même chose dans notre groupe. Malgré un souci des petits détails et l’éthique du travail qu’ils avaient, vous savez quoi? Ils ne se prenaient pas trop au sérieux. Certains de mes amis aujourd’hui me trouvent parfois baveux quand je roule avec eux et bien dites-vous qu’ils n’ont rien vu. Il fallait les voir s’écoeurer entre eux, lorsque que quelqu’un manquait de gaz, un virage, ou tentait une échappée dans une descente, regardait les filles sur un trottoir, arrivait avec un bicycle sale ou n’importe quoi d’autres. Tout était sujet à la risée et au ridicule. Un susceptible n’aurait pas fait long feu. J’étais le petit dernier qui venait d’arriver et il n’aurait pas fallu que je les trouve niaiseux ou que je me plaigne de leurs enfantillages.

Je me souviens de mes premières sorties au printemps avec eux. Il faisait tellement froid, qu’il nous arrivait souvent de ne pas mettre notre casque, parce que c’était embarrassant sur une tuque à double épaisseur pour se protéger du froid.
MA tenue habituelle du printemps :-)

Nous pouvions partir de chez Jean dans le bas de Charlesbourg en route vers Saint-Ferréol des Neiges. Cela pouvait faire plus d’une centaine de kilos aller-retour. On ne faisait pas de voyage en Europe dans ce temps-là vous savez, et les entraînements en salle n’étaient pas aussi sophistiqués qu’aujourd’hui. Jean surveillait la cadence de nos coups de pédale durant les réchauffements. Les gars n’étaient pas pressés. Ils en profitaient pour se dire combien de kilos ils avaient déjà au compteur, quel genre d’entrainement ils avaient fait durant l’hiver etc. Depuis le temps que les gars ne s’étaient pas vus, c’était le temps de placoter sur le petit plateau pour cette première demi-heure.

Mais aussitôt ce réchauffement terminé, Jean ouvrait les hostilités en plaçant quelques mines ici et là pour obliger nos meilleurs de l’équipe à le pourchasser. Si ce n’était pas lui, c’était son frère Claude. Ces deux hommes-là n’avaient pas plus la forme que nous vous savez! Jean était professeur au secondaire et Claude fonctionnaire, alors vous voyez? Même qu’ils avaient des familles, femmes et enfants par-dessus le marché, alors que la majorité d’entre nous étions tous des célibataires endurcis sans enfants avec plein de temps libre. Mais ils avaient du chien, de l’audace et se plaisaient à réveiller le groupe. Claude et Jean Garon avaient le vélo dans le sang. À combien de camps d’entrainement avaient-ils déjà participé? 20, 30, 40 ? Vous vous imaginez? À ce moment-là, pas de programme d’entrainement issu de Docteurs en Éducation physique ou de spécialistes comme aujourd’hui, qui calcule ou suit ton programme selon toutes sortes de paramètres de performance. Non ! C’était l’époque du No pain, No gain ! 

Je faisais du mieux que je pouvais lors de ces premières sorties printanières. Ma préparation n’était jamais la meilleure non plus. Les gars faisaient beaucoup de ski de fond ce à quoi je m’étais résigné à faire et encore aujourd’hui. J’avais toujours cru m’être bien m’entraîner l’hiver, mais je me suis vite aperçu que j’étais plutôt paresseux. Malgré tous mes efforts, je n’arrivais jamais à suivre le groupe quand le rythme s’imposait, mais Jean se laissait toujours redescendre vers moi pour me demander si tout allait bien? Orgueilleux comme je suis, je lui répondais…
« non, mais tu blagues Jean!! Non non ça va. Je suis juste un peu moins fort que vous autres aujourd’hui et je ne réussis juste pas à démarrer dans le bon moment. Cela va se replacer, tu vas voir ».

Jean se faisait toujours un plaisir de me décrire le tempérament des gars, leurs forces et faiblesses et des situations de course qu’il nous imposait pour que je développe ce sens qui te permet d’allumer dans le bon moment, de lire une course, d’y comprendre ce qui se passe et surtout, de deviner ce qui va se passer avant que cela n’arrive. C’est ce qu’on appelle avoir l’instinct du coureur. Et croyez-moi, j’en ai connu des gars plus forts que moi à vélo, mais qui ne l'avaient pas cet instinct. J’étais toujours un peu surpris d’arriver avant eux au fil d’arrivée. Jean pouvait même m’accompagner dans ces moments de récupération pour me crier « envoye Christ ! Démarre Robert! T’a pas vu nono!» À force de me faire crier après et avec du travail, j’ai fini par ne plus en échapper une! Ses précieux conseils m’ont permis de sauter les étapes, d’accélérer ma progression. Qui sait? Peut-être aurais-je abandonné si j’avais été laissé à moi-même comme beaucoup d’autres gars dans d’autres clubs?

Je revenais chez moi complètement démoli. Le cul endolori, les psoas raides, douloureux et crampés de partout. Fallait que je me laisse tremper dans un bain chaud pendant une heure et après je n’étais bon que pour souper et aller me coucher pour ma sortie de récup le lendemain en solo. Je préférais reprendre le collier seul, sauter l’entrainement facultatif. Une journée à me faire chier par les gars était bien assez pour moi à cette époque.

Ces camps d’entrainement au printemps en sa compagnie ne duraient que 3 semaines jusqu’au premier rendez-vous des courses régionales et de la première provinciale à Ste-Martine en Montérégie à la fin avril.


Ste-Martine, au centre (1992)

Malgré cette bonne préparation, mes débuts furent difficiles comme les débuts de tous les nouveaux. La forme qu’on s’est bâtie avant le début de la saison joue certes un rôle, mais c’est la stratégie, le moment de donner son plein effort, comment lire les premiers instants d’une course, qui ont été les principaux facteurs de succès pour moi. C'est sur ces aspects que j’ai dû travailler. Dès que le coup de départ est donné et que ça part en fou, il est important de s’être placé derrière un coureur de notre calibre, mais qui, contrairement à soi, saura s’accrocher. On le sait par ses résultats des courses passées qu’on analyse. Lors d’un départ, on se dit, tiens ! Aujourd’hui je pars en arrière de Jean-Claude. C’est un coureur qu’on sait être capable de suivre et qui saura aussi se frayer un chemin en jouant des coudes au travers les premières chicanes du départ. Dès le moment qu’on est sur le bord du désespoir après ce coup de départ, qu’on se demande si on pourra suivre ce rythme sans craindre d’avaler sa langue, il faut vite chasser ces idées noires de sa tête et endurer cette douleur encore quelques secondes, et de se dire envoyyyy Bob t’es capable, ne lâche pas!!! Tout le monde à l’avant a certainement aussi mal que toi ciboire, surtout qu’ils font face à plus de difficulté que toi sur le front avant de la course. Ils ne sont tout de même pas des extra-terrestres, ils finiront bien par lever le pied à un moment donné. Le temps que les premiers se relèvent pour se demander qui prendra la relève, ou le temps que quelqu’un décide de placer une autre accélération pour contre attaquer, le pack avait ralenti quelques secondes, le temps qu’il te fallait pour récupérer. Tu es sauvé. Tu n’as que quelques secondes pour reprendre ton souffle et te remettre à la bonne place, mais comme tout le monde est essoufflé, même chez les meilleurs, bien le prochain démarrage est moins violent et tu as la chance d’être mieux réchauffé pour y faire face. Tu t’es assuré de maintenir ta position en arrière d’une bonne roue, puis tu t’accroches coûte que coûte !

Il m’a fallu pas moins de 4 à 5 départs régionaux avant de pouvoir bien maîtriser cette dynamique et finir dans le peloton sur des terrains pas trop accidentés. Au provincial, j’ai eu certainement besoin d’une couple de courses de plus pour y arriver. Le calibre étant plus relevé, les contre-attaques fusent de tous côtés et lorsque venait le temps de séparer les hommes des enfants sur une bosse ou une montée, il m’arrivait de ne pas être en mesure de suivre le premier peloton. Des fois, parce que je ne m’étais pas bien placé, je n’avais pas suivi une bonne roue, ce qui t’oblige à donner un coup de reins pour le dépasser et combler le trou qu’il t’a créé pour rejoindre les autres à l’avant. Si tu en donnes plusieurs coups de même, cela vient t’en siphonner de l’énergie, et lorsque le bon coup doit être donné, bien tu n’en a plus! C'est cela la course! En d’autres circonstances, je n’avais pas encore le torque des meilleurs pour suivre ce rythme d’enfer. Mais c’est sûr qu’il y avait une explication. Tu te couches le soir et tu visualises toute l’affaire à nouveau et tu as affaire à ne pas te conter de menteries si tu veux t’en sortir. Il faut que le déclic se fasse la fois d’après, quand survient la même situation de course, tu te dois d’être mieux préparé pour prendre une meilleure décision. Si tu foires encore, just to bad mon homme, mais il faut que te refasse le replay encore dans ta tête et que tu cherches le moment et le pourquoi de cette rupture avec le groupe. Que s’est-il passé CALICE? C’est la réaction que j’avais quand ça se produisait. Si cela ne te fait pas mal, si ton orgueil n’en prend pas un coup, bien tu n’y arriveras pas.
***
(À suivre... dans une semaine)

Coach BOB la gazelle!
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------- _-\ <,'  
Aussi un rouleur!

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Note de l'auteur

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