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lundi 2 mai 2016

Stages du Soleil, la conclusion


J’ai toujours été septique face à ce genre de camp d’entrainement tout organisé. D’ailleurs, dans mon esprit, cela ne méritait peut-être même pas de porter ce nom. Vous savez, quand on va depuis des années dans le sud des États-Unis, voire en Europe avec des amis de fort calibre, je pense à mes belles années à Tucson en Arizona avec mon ancien coéquipier Alain Deschènes, l’un des meilleurs Ironman au monde, je ne voyais pas l’avantage de m’inscrire à ces genres de camps d’entrainement comme les Stages du Soleil. Tout était réglé au quart de tour. Alain avait son programme de prévu pour moi. Longueur des sorties, durée, intensité, dénivelé et il s’organisait pour que je puisse le suivre. Cela me garantissait de revenir au Québec avec une excellente forme.

Ces Stages du Soleil, bien celui auquel je viens de participer à Roquebrune-sur-Argens dans le sud de la France, ils en organisent pas moins de 22 maintenant sur toute une saison, sont je dois dire, une formule assez bien rodée. Le complexe hôtelier (Club Vacanciel) où nous étions basés était super bien situé en terrain montagneux pas très loin de la mer, les chambres ou villas, la nourriture, le personnel, tout était parfait.


La formule est gagnante pour s’assurer de départager les 150 cyclistes qui, semaine après semaine, arrivent aux Stages pour débuter leur saison de vélo. À ta première journée, après un échauffement d’une vingtaine de kilos vers une montée pré sélectionnée par l’organisation, on te classe à ton arrivée au sommet par groupe de 10 à 12 cyclistes avec des gens de ton calibre. Aussitôt arrivés en haut, sans qu’il y ait une pause, le capitaine de route désigné pour ton groupe de vitesse nous crie que nous ferons partie de sa gang et hop, la ride se poursuit sur le champ. Voilà! La semaine est enclenchée. Nous nous sommes arrangés Louis et moi pour monter ensemble et ce faisant, nous nous sommes classés dans le 4e groupe. Des gars comme Martin Perron et Claude Samson membres de Sport-en-Tête, un club de Québec dont je fais partie se sont classés dans le 1, Denis Curodeau dans le 2, Line, Josée, Carole, Lucie et François dans les 7 et 8, et ainsi de suite, pour 10 groupes de 12 cyclistes cette semaine, 120 maniaques au rendez-vous pour ce Stage de la fin d’avril.


Nous n’étions que 2 Québécois dans notre groupe et cela était bien parfait comme cela. Le dépaysement était total. Un beau petit groupe homogène bien dirigé par Jean-Claude, notre capitaine de route avec qui nous ne sommes pas perdus de la semaine et qui était en avant à tous les carrefours pour nous diriger afin de ne pas perdre de rythme. Bien important! Le reste de notre groupe était composé majoritairement de Français et de quelques Belges, tous des francophones, ce qui nous a simplifié grandement la vie. J’avoue avoir trouvé cela pas mal le fun de pouvoir échanger avec tout le monde sans qu’il y ait problèmes de communication.  On s’est d’ailleurs bien bidonné Louis et moi avec nos amis qui y allaient de leurs propres expressions pour décrire ce qui se déroulait dans notre groupe alors que nous les relancions avec les nôtres. Ainsi, certains ont rapidement pris plaisir à décrire certaines montées de « salopes » sous notre influence en réponse à ce qu’eux appellent un « coup de cul » pour une courte bosse qui se monte en puissance!

Tous les soirs, après un souper bien arrosé, vin rouge et rosé à volonté, l’organisation s’est vite aperçu que ses réserves furent affectées par la présence de 35 Québécois aux Stages, Guillaume Masson, le directeur des Stages, ancien coureur amateur français et très actif encore chez les maîtres, nous fait le compte rendu de la journée, des cols que nous avons gravis, des villages que nous avons traversés, et d’un paquet de petites anecdotes toujours plus drôles les unes que les autres sur des événements qui sont venus marquer la journée. Il a même le don de rire ou de rapporter divers incidents très malheureux de façon à ce que personne n’en accorde trop d’importance. Je pense à deux cyclistes qui, en regardant leurs odomètres trop longtemps, on culbuté dans des fossés. L’une s’est enroulée autour d’un barbelé pour se défigurer et l’autre en est ressorti comme un gruyère tant la calvette était rocheuse. Et que dire de ce mec qui ayant rattrapé sa blonde au sommet d’un col, s’est brisé le dos en basculant par en arrière sur son vélo après avoir manqué un « wheelie » à la Peter Sagan!! Non, mais faut le faire!!

Guillaume termine la réunion en nous présentant le tracé de la prochaine sortie et y précisant au kilomètre près les difficultés et les points de vue qu’on ne doit pas manquer. Il s’est à quel niveau de forme le groupe peut être, il sort avec nous en faisant tous les groupes dans la semaine, alors il peut y aller de ses recommandations qui s’avèrent toujours très justes. Ainsi, il nous dira d’y aller mollo à la première journée, parce que dès le lundi, les gens devront faire l’une de journées les plus costaudes de la semaine avec 120 kilos et 2 000M.  Le mardi on revient à une sortie plus standard et le mercredi, on revient à nouveau avec une très costaude comme les Gorges du Verdon par exemple; 140 kilos 2 400 M.

Enfin, à toutes les soirées, aux intéressés, il y a de petites cliniques d’infos sur le positionnement à vélo, la mécanique, la relaxation, la nutrition etc. Personnellement, je dois vous dire que je préférais me diriger au bar pour aller prendre un dernier petit digestif avec mes copains de route. Rencontrer du nouveau monde, des cyclistes comme soi dans une pareille atmosphère est le top du top quant à moi!

Bon! Allons-y maintenant avec mes coups de cœur, les avantages de s’inscrire aux Stage du Soleils et les inconvénients, ou plutôt certaines mises en garde :

Avantages :
  • Ne pas avoir à se planifier un programme d’entrainement, soit la planification des parcours et surtout, être guidé par quelqu’un d’expérience qui connait bien le territoire et le style de cyclistes qu’il encadre;
  • Rouler avec des gens de son calibre et se voir évoluer sur différents terrains, parfois très exigeants comme la montée et la descente des cols;
  • Voiture suiveuse pour bris mécanique, abandon ou toute pour autre situation;
  • Profiter d’un ravitaillement fourni dépendamment des sorties;
  • Se colmater un peu entre cyclistes de son groupe pour le plaisir et tisser des liens forts avec certains d’entre-eux;
  • Ne pas avoir à planifier ses repas et encore moins faire la vaisselle;
  • Profiter de certaines activités autres que le vélo planifiées en PM, comme visiter un vignoble par exemple, ou aller magasiner chez un fabriquant de vêtement de vélo du coin également commanditaire des Stages;
  • Puis ce n'est pas dispendieux. 

Inconvénients (mises en garde) :
  • Ne pas avoir de toaster pour griller son pain le matin;
  • Règles pour rouler en peloton quelques peu différentes, comme rouler couramment en formation 2 X 2, voire n’importe comment parfois, en montée comme en descente, ce qui peut causer des situations de pilotage pas toujours évidentes pour des novices;
  • Devoir se familiariser avec l’impatience des automobilistes et de l’indifférence des cyclistes à leur égard. Je me doute que certains résidents et touristes de la côte commencent à en avoir ras le bol des pelotons des Stages…;
  • Aller au petit coin durant sa ride, particulièrement pour les femmes qui doivent choisir le bon moment, la toilette et convaincre le capitaine de route de les attendre avant de redémarrer;
  • Mieux adapter l’encadrement aux divers groupes, à leurs aptitudes et parfois à leurs intérêts chez les moins vites, qui sont par défaut des « kid Kodak » également;
  • Ne pas avoir une sortie un peu plus courte pour la dernière journée afin de permettre à des étrangers comme nous, de mettre nos vélos en boîte et d’avoir un peu plus de temps pour fraterniser une dernière fois avec nos amis de la semaine;
  • S’assurer d’avoir un peu de millage avant de s’y rendre si on veut éviter les blessures, avoir du plaisir et pour être capable de faire toute la semaine. C’est une grosse semaine, un peu plus de 600 kilos et plus de 7 500M!!
Comme vous pouvez voir, les inconvénients ne pèsent pas trop lourd dans la balance. En conclusion, participer aux Stages du Soleil est vraiment un must pour le cycliste à la recherche d'un tout dans un.


Coach BOB la gazelle!
--------- __o
------- _-\ <,' 
Aussi un rouleur!
----- (_)/(_) 
Pour faire ou voir les commentaires peser sur « nb commentaires » à droite de l’heure de la parution de l’article dans la zone verte en bas

2 commentaires :

  1. Bonjour "Bob"
    Je suis tombé par Hasard sur votre blog et je vous remercie pour votre appréciation de Nos Stages.
    Au plaisir de vous rencontrer,
    Philippe,D.G des Stages du Soleil.Nice Côte d'Azur.

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  2. De rien, cela a été un plaisir pour moi de participer à vos Stages. Il n'est pas dit que je n'y retournerai pas très bientôt. Portez-vous bien

    RépondreSupprimer

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