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mercredi 3 juin 2015

La relance à vélo

Comme à tous les printemps je dirais, c’est la saison des relances qui commence. En début de saison, tout le monde est sur le chemin; le nouveau cyclo sportif étrenne son nouveau bolide en carbone et il y a tous ceux qui, à divers degrés, ont juste le goût de démontrer qu’ils sont en forme et surtout invincibles. J’inclue dans cette faune le « Street riders all year long » que j’ai déjà décrit dans un billet l’été dernier. Vous savez, ce travailleur ou étudiant accoutré n’importe comment, qui pousse la grosse gear, qui fait chier qui veut sur son passage, parce qu’il roule à l’année, il a un super cardio, et il veut te faire suer au possible parce que tu es sur son chemin de tous les jours. Tous ces cyclistes sur votre route réunis ensemble font un cocktail assez explosif. En tout cas, moi je peux vous dire que dans mon coin, sur le chemin St-Louis, sur la promenade de Champlain, ou sur le Blv Versant Nord autour de 16 h 30, les pistes cyclables et rues sont devenues des pistes de course. Tiens-toi! Suis-moi si ça te tente, etc., etc.

Bon, arrivons à mon sujet d’aujourd’hui, les relances. J’étais certain d’avoir déjà traité le sujet, mais en fouillant, je n’ai trouvé que ce billet sur les techniques de côtes qui effleurent le sujet à quelques occasions. C’est à relire pareil. Enfin! La relance est toujours un peu plus facile à faire lorsque la forme est au RV. C’est comme pour ceux qui aiment faire des intervalles que j’haïs faire, que je ne fais pas, parce que j’en ferai de toute façon en me mesurant à tout ce qui bouge ou plutôt à tout ce qui roule au printemps. Au début, cela nous prend une couple de minutes pour récupérer, pis encore, mais puis plus tu en fais, plus tu t’aperçois que ta récupération s’améliore, qu’il te faut moins de temps pour redémarrer, reprendre le rythme au train! Bien la relance, c’est un peu la même chose, c’est l’énergie qu’il te reste pour dire beûbye à celui qui a voulu se mesurer à toi et qui, lorsqu’il tombe dans le rouge, bien toi, il t’en reste juste assez pour y rajouter une couple de dents et le déposer là! BANG! Il esssst partiiiiiiiii comme dirait Roger Brulotte.

Cela doit bien faire 4 ou 5 fois si ce n’est pas plus qu’on m’essaye depuis une couple de semaines. Et à chaque fois, je dois dire que je suis chanceux, j’en suis sorti gagnant. Pourquoi? Parce qu’en plus de m’être mesuré à des gars de mon âge et de mon calibre, je ne suis quand même pas fou, je m’aperçois que je suis un peu plus intelligent et j’ai surtout de la relance! Voilà! L’autre jour, j’ai aperçu un type au loin avant de descendre la côte Gagnon sur le chemin du Roy. C’est donc moi qui ai déclaré les hostilités en l’ayant rattrapé sans qu’il s’en soit aperçu. Nous nous sommes regardés sans plus, bien non je l’ai quand même salué, mais au bas de la côte, le type a repris un rythme au train assez élevé merci. Je me suis dit « Coudons Bob, est-ce ce genre d’entrainement que tu veux faire ce soir? Orgueilleux comme je suis et parce que le type me semblait dans mes âges, je me suis dit « Come on mon Bob, gardes le en vue au moins pour savoir jusqu’où son orgueil va l’amener ». Et bien je n’ai pas eu tort. Vieux renard comme je suis, j’ai remarqué qu’il regardait parfois en arrière pour savoir si je le suivais toujours. Même de loin, cela le fatiguait. Je savais qu’il roulait pour me larguer. Alors quand je me suis aperçu que les genoux commençaient à lui sortir par les côtés, je l’ai rattrapé juste en haut d’une bute pour mal faire. Pauvre de lui lol. Je lui ai permis de récupérer quelques instants, moi aussi je dois dire, puis il s’est tassé subitement pour me dire du visage« Bon, bin envoye donc toi à ton tour d’abord si tu es si bon que cela!», ce que j’ai fait élégamment en gentleman, mais au même rythme que le gars m’avait imposé pour le rattraper….sur un faux plat montant juste avant d’arriver à un casse-patte, je suis demeuré sur la grosse plate et je l’ai déposé là sans que j’aie à lui donner un coup de fouette. En haut de la côte, mon gars faisait presque du sur place, moulinant à 100 tours minute, en train de s’étouffer avec sa langue... Quelle mauvaise technique...Il était cuit. Qu’est-ce qui a fait la différence, croyez-vous? La relance. Non seulement avais-je sans doute une meilleure forme que lui, quoiqu’il m’avait mis dans le doute sur plusieurs kilomètres, mais ma relance a été beaucoup plus énergique que la sienne.

Et c’est plus souvent qu’autrement en haut des côtes que je remarque cette lacune chez les cyclistes. Je le vois même souvent chez des cyclistes d,expérience avec qui je roule dans les clubs que je suis. Ils ne respectent aucune des règles que j’ai décrites dans mon papier « technique de côtes » et lorsqu’ils arrivent au ¾ du sommet, voire en haut sur le radoucissement de la montée, tout ce bel effort, tout ce beau travail accompli s’effondre, parce que le cycliste panique et ne sait pas trop comment gérer sa relance. 

Rappelez-vous qu’on ne grimpe pas la côte à 100 % de son effort maximal. Si c’est de même que vous agissez, bien là, ne soyez pas surpris de ne plus avoir de relance en haut quand çà repart. Voilà!, c’est l’explication. Vous n’êtes pas trop bright! Pour les autres, qui sont en train de réfléchir, qui font de la visualisation intérieure, qui se remémorent ces moments où ils ont l’impression que leurs jambes les abandonnent, leur cœur s’est emballé, ils sont en perte de contrôle de leur respiration, bien c’est la panique! Bien, quand vous êtes rendu là, vous vous doutez bien que vous êtes faite, n'est-ce pas hein?

Quand vous achevez votre dernier effort en danseuse sur ce dernier 100 M avant le vrai radoucissement de la côte, et on s’entend là, il s’agit d’une danseuse à l’effort, vous ne virez pas dans le vide là. Çà fait mal aux pattes, vous tirez sur les guidons de gauche à droite pour vous aider à basculer votre bicycle en harmonie avec votre coup de pédale, et ce, jusqu’au moment que vous aurez jugé être capable de vous rasseoir pour la finir cette chr…. de côte. Dret là, en vous rassoyant, vous avez rétrogradé d’une couple de pignons, comme à la position assise que vous étiez avant de vous soulever. Cela peut être sur le même braquet aussi si vous atteignez le plat du haut de la côte. C’est là que ça se passe. Tous les petits détails sont importants :

  1. On reste calme. On se fait confiance. C’EST PRIMORDIAL!
  2. On s’appuie le fessier sur le nez de la selle bin comme il faut. On tire sur les cocottes avec fermeté en harmonie avec son coup de pédale, lequel ne doit pas être trop souple, mais pas trop dur non plus.
  3. Vous n’avez que quelques secondes pour…
    • Maîtriser votre respiration. Éviter qu’elle ne s’emballe plus qu’elle ne l’est déjà. Vous vous détendez le haut du corps, les épaules, vous respirez profondément pour casser ce rythme saccadé et effréné qui veut vous envahir.
    • Simultanément à cela, pendant que vous reprenez le contrôle de votre respiration dans le calme, vous vous concentrez sur votre coup de pédale. Tire pousse sans coups brusques, sans secousse et là quelques instants plus tard…
    • ...Vous devez rajouter une dent une après l’autre pour ne pas tomber sur un moulinage trop souple. Vous réussirez à vous relancer seulement si vous réussissez à reprendre le contrôle de votre respiration et pour ce faire, il faut mettre de la gear pour garder votre cadence de coup de pédale pas trop élevée. C’est souvent le contraire que les gens font. Ils adoptent un « gearage » trop souple trop longtemps croyant que c’est ainsi que leur cœur se stabilisera, alors que c’est sur cette cadence trop élevée que vous vous hyper ventilez et que vous vous effoirez. Normal, vous faites tout ce qu’il faut pour garder votre coeur à 175!! Pensez à mon gars de tantôt.
    • Donc, vous vous détendez les épaules, ouvrez le plexus, vous respirez profondément, vous rajoutez de la dent plutôt que d’en enlever, vous maîtrisez votre respiration, une fois votre affaire stabilisée, faites confiance à vos jambes, elles seront prêtes à vous relancer.

Dans des conditions optimales, si votre forme est là, vous gérerez tout cela dans les 10 à 20 secondes après que vous vous soyez rassis.

Essayez cela voir et vous m’en redirez des nouvelles.

Coach BOB la gazelle!
--------- __o
------- _-\ <,' 
Aussi un rouleur!
----- (_)/(_) 

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