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vendredi 1 février 2019

Le vélo a sauvé ma vie - Chapitre 11

Si vous n'avez pas lu les premiers chapitre, suivre ce lien

Chapitre 11
Mes deux destinations préférées

Malgré mon grand amour pour le vélo, j’ai toujours été un peu en retard sur à peu près tout, dans pas mal d’affaires bien honnêtement. Je me suis me procuré des cadres de vélo en alliage beaucoup plus tard que mes amis, d’autres équipements comme un GPS ou autres bébelles par exemple, et ce fut le cas aussi pour les camps d’entrainement printaniers. Je ne parle pas de ceux que j’ai faits à maintes reprises en Virginie ou dans les Carolines. Non, je vous parle de ceux où il faut prendre l’avion pour réellement se dépayser. Et encore là, je ne fais pas partie de ceux qui ont beaucoup voyagé. Je suis allé en Arizona à 4 ou cinq reprises, en Provence (France) une fois, puis en Espagne ces 4 dernières années où j’y ai établi mes quartiers généraux. Autrefois, c’était moins courant d’aller faire du vélo d’entrainement outre-mer et de toute façon, j’étais plus serré financièrement. De plus, les travailles que j’ai occupés, incluant celui à mon compte depuis plus de 15 ans, m’ont toujours empêché de m’éloigner de mon travail très longtemps, quoique depuis une dizaine d’années, j’ai réussi à me libérer une couple de semaines à la fin du mois d’avril. Cela adonne bien, c’est la meilleure période de l’année pour se remettre en jambes.

Ces voyages à l’extérieur avec des bons amis (e) et ma blonde ces dernières années sont un cadeau de la vie. Les planifier, choisir les itinéraires, les dates et les amis (e) qui t’accompagneront font partie du « trip ». Sans compter que cela te motive à retourner au gym et à bien te préparer. On devient tout excité comme un enfant qui compte les jours avant l’arrivée du père Noël.

Et comme j’aime la sécurité, j’ai assez vécu d’insécurité dans ma vie, que j’aime bien être en pays de connaissance. Alors, je m’attache à une région, à une ville. En tout cas, ce n’est certainement pas lors de ma première visite que je découvre tous les cachets d’une destination. 

Saguaro National Park

Mon premier vrai dépaysement fut sous l’invitation de mon grand chum Alain, vous vous rappelez, mon leader de club de compétition, pour aller à Tucson en Arizona, le port d’attache des US Postal autrefois avec Lance Armstrong et de bien d’autres équipes cyclistes qui y passaient une bonne partie de l’hiver. C’était très attrayant d’aller s’entraîner sur le même terrain de son idole, bien jusqu’à ce qu’il se fasse prendre dans le pire scandale pour dopage. À partir de là, je l’ai chassé de mon esprit à jamais. Enfin, je ne pouvais pas trouver meilleur guide que Alain pour aller là. Il s’y entraînait depuis des années bien avant de m’y inviter et il y retournait jusqu’à l’an dernier au moins 2 ou 3 mois en fin d’hiver pour préparer son début de saison de triathlon, plutôt d’Ironman. Il connait ce coin de pays comme le fond de sa poche. Sans GPS, ni carte papier, pas très techno mon chum, seulement à regarder les montagnes ou le nom des boulevards, il sait où nous sommes et par où il faut passer. Du Soleil garanti mur à mur. Aucun nuage ou presque pendant 15 jours. Une averse durant 5 ans, vous vous imaginez. Tu regardes la météo uniquement pour savoir à quelle heure il faudra que tu sois revenu à cause de la chaleur. Tu pars le matin à 9 h en manchette, c’est frisquet un peu autour de 14,15C et il faut que tu sois revenu avant 15 h l’après-midi. Au Zénith le printemps, parce que c’est le printemps là-bas aussi, la température monte facilement autour de 38 40 à 16 h.
40 C en PM

Par chance, c’est sec, mais faut être prudent, le soleil est traître et il ne faut surtout pas se déshydrater. Quand nous descendions à Green Valley par Mission Road en plein désert, aucun point d’eau sur 70 kilos, pas une voiture, avec les animaux de proie qui te tournent autour, cela te fait comprendre la vie des Cheyennes à l’arrivée des premiers blancs comme dans les bons vieux westerns. 
Approche Gate Pass


Des parcours qui s’incrustent dans ta mémoire à jamais. Le petit Saguaro National Park, Gate Pass, McCain Loop, Kinnye road, toutes des petites routes qui sillonnent le désert, qu’on fait et refait sans se lasser. Puis il y a le Mont Lemmon comme défi qu’on fera toujours à deux reprises. Le premier jeudi de la première semaine en acclimatation, pour vérifier où on en est dans sa forme, et le 2e jeudi de mon séjour, chacun pour soi au fond la caisse, en contre la montre. Plus question d’arrêter prendre des photos.



Mont Lemmon sommet

Vue en plongée ascension











Le mont Lemmon est une superbe ascension de 44 kilomètres à 2 890 m (9 000 pieds) à 4 à 5 % de moyenne, si tu te rends jusqu’aux antennes météorologiques en haut du centre de ski. Jamais au grand jamais, je n’avais ressenti autant de fierté avant de gravir de telles ascensions. Vous vous imaginez 44 kilos en ascension tout en traversant 3 environnements géographiques. Tu pars en zone désertique en bas, avec cactus et sol rocailleux jaunâtre, etc., puis à mi- montagne tu arrives en zones de grands conifères et leurs odeurs, cela nous dit quelque chose, et lors des derniers kilomètres, le tout se change en végétation de toundra, avec de plus petits arbustes et mousses au sol. Comment ai-je pu attendre si longtemps je me disais. 
Centre de ski 2011 mi avril encore enneigé

Toutes ces années quand j’étais plus jeune, où je me serais amusé à battre des records. Après avoir atteint le plus haut sommet, contemplé le paysage, nous redescendions en bas du centre de ski à Summerheaven, le village du haut de la montagne, et irons au Cookie’s House, un petit resto hyper sympa tenus par une couple de bonnes femmes à tablier, qui faisaient les amis de gigantesques biscuits à l’avoine et au chocolat. Une pointe de pizz, un gros Coke, un café et on se faisait dorloter par un soleil de plomb en haute altitude à 14 C sur la terrasse. C’est le moment de se remémorer nos meilleurs moments de notre montée. Quand t’ai-je perdu de vue, comment je me suis senti à Windy Point (mie-montagne), les changements dans la végétation qui servent de repères, etc.  Rien ne presse lors de la journée de l’ascension du Mont Lemmon, il n’y a rien d’autre au programme dans la journée, sauf de le redescendre à vive allure et rentrer en ville deux par deux sur le petit plateau jusqu’à notre Starbucks préféré.



On demeure tout juste à côté de l’université d’Arizona. Un immense campus super moderne. Les étudiants sont en examen de fin d’année ou au début du trimestre d’été. Tous les pubs et terrasses de notre quartier sont pleins de jeunes et tellement beaux à part cela. Fiou!! Bien difficile de ne pas contempler toutes ces petites étudiantes en jupes et culottes courtes toutes plus jolies les unes que les autres, à travailler en équipe aux terrasses avec leur portable. Sans compter toutes celles plus sportives enfourchant en jeans effiloché au ras en fix gear orange fluo monté en Mavic ou sur leur vélo de ville pour se déplacer tout en lançant un sourire foudroyant à tous les mecs qui prennent leur pression au bar du coin. Je n’oublierai jamais mon chum Denis, un grand gaillard de 6 pieds 1, 185 lb qui, en traversant la rue vers notre terrasse préférée devant cette jungle de monde, a glissé sur la voie ferrée du vieux tramway de la ville. 

En une fraction de seconde, sans avoir ni même eu le temps de se protéger, BANG à terre lourdement de tout son long. Il avait été si gêné, qu’il s’était relevé debout avant que les roues de son vélo aient fini de tourner dans le vide. Si vous aviez entendu les acclamations cris et applaudissements sur les terrasses. Si vous aviez vu la face du gars!! « Calice de tabernacle de Ci …d’Os .. de… tous les Saints et objets sacrés de l’hôtel sont sortis de sa bouche instantanément. Même les Américains ont été en mesure d’en faire la traduction. S’ils n’avaient jamais entendu un Québécois blasphémer, ils se sont vite aperçus que « God Dam » est de la petite bière à côté de nos jurons. On en a ri des années de temps avec la promesse de n’en parler à personne. On s’installe sous un arbre de la terrasse du Starbucks et on déguste notre Frappuchino à 5 $US, notre récompense de la journée.

Dégustation nourriture indienne, St-Xavier
Tucson les amis, c’est cela. Oubliez le charme et le calme de la Catalogne avec ses montagnes de verdure et ses petits villages pittoresques en fleurs. Vous êtes dans le Sud des States, le pays des King Cab avec la winchester accrochée dans la fenêtre arrière. Une Population majoritairement blanche à 45 %, mais avec 43 % d’Hispaniques, principalement du Mexique vous comprendrez.
Marché aux puces 

Il ne reste plus qu’un faible 2 % d’Indiens, les pauvres malheureux. Au menu, steak, tacos, tortillas, feijoadas i Pimento. Le pays des mâles macho. Juste pour vous donner une idée de la culture des armes aux USA, une organisation sans but lucratif luttant contre la violence faite aux femmes a fait une levée de fonds pour offrir aux femmes monoparentales des quartiers pauvres de Tucson une arme à feu et un sticker à mettre sur leur clôture ou sur le porche de leur maison « Be careful armed women». Pas « attention chien dangereux » non non « Faire attention femme armée!! » Imaginez de quoi nous avions l’air mon chum et moi, lorsqu’on se prenait en photo dans un Safeway devant un display multicolore de Pimentos parce que Denis n’en revenait tout simplement pas de la diversité et de l’abondance ici ? Deux grands fifi!! 


La piqure était donnée. Ma grande amie cycliste Geneviève, d’origine française, qui va chaque année visiter sa famille et faire des voyages de vélo un peu partout en Europe, me dit un matin…

« Dis donc Bob, pour quoi ne viendriez-vous pas toi et Line en Espagne le printemps prochain ? Je connais une place, un tout inclue en Catalogne près de Tossa de Mar. Nous y serons de telle date à telle date. Ce serait bien, François et moi pourrions vous servir de guides »
Vue du haut Col de Els Angels
Aussitôt dit aussitôt réservée. Me voilà partie pour mon premier voyage de vélo en Europe et pas n’importe où. La culture du vélo et le respect des cyclistes en Espagne est tellement fort, que mon esprit n’en est jamais revenu. Gravir des sommets sans se soucier du trafic à l’arrière qui attend juste le prochain bout droit pour te dépasser complètement de l’extérieur comme si nous étions des voitures. Tout simplement incroyable. Ce seul aspect vaut le voyage à lui seul. Ici au Québec, en Amérique du Nord, nous sommes probablement le pire endroit au monde pour les cyclistes. On se fait klaxonner après et si on tarde à se tasser un peu, on se fait invectiver ou tasser dans le clos pour nous faire comprendre que nous n’avons pas d’affaire-là ! Nous avions croisé quelques cyclistes espagnols qui avaient bien voulu nous conduire à un croisement de chemin que nous cherchions. Nous devions traverser quelques petites villes dans les terres et à titre de dernier de file, j’avais averti la venue de voitures à l’arrière. Nous étions en montée en plein milieu d’un petit village sur une route étroite et le Catalan m’avait baragouiné en mi- Anglais/Catalan « Eh le canadien, les voitures nous passeront quand ils auront le champ libre, capich ? »

Quelques jours plus tard sur la Costa Brava où les touristes à voiture sont nombreux, j’avais signalé de la main à des voitures de me dépasser pendant que j’étais en montée sur la droite de la voie. J’étais gêné de tout retarder ce trafic à l’arrière, qui patientait sans dire mot. ERREUR. Quelques voitures m’ont dépassé à ma demande et lorsqu’elles sont arrivées en retard pour se rabattre sur la droite au prochain virage, encore dans la voie de gauche, un cycliste en descente en sens inverse a failli se faire frapper. C’est le mécano de l’hôtel qui m’avait dit ne jamais refaire cela. Que les voitures ne dépassent que si la voie est libre selon eux et de ne pas trop se tasser sur l’accotement, de prendre la voie qui nous revient!! C’est à eux de prendre le risque et non à moi de le proposer. Esperem i no et preocupis! Tu parles d’une autre culture toi, d’une autre façon de faire.

Nous nous sommes installés les années suivantes à Gérone, ville ancienne et médiévale. On voulait être un peu plus à l’intérieur des terres à l’abri des vents de bord de mer pas très loin des Pyrénées françaises. Ce ne sont pas les cols mythiques du tour, mais Gérone offre un magnifique terrain de jeu au travers de superbes campagnes avec de belles montées s’étirant sur plus de 20 kilos à certains endroits. La nature au printemps est verdoyante et fleurie contrairement à plus au sud où c’est plus aride, rocailleux et jaunâtre.

C’est plus frais et risqué au niveau température qu’en Arizona, mais tellement plus plaisant à rouler. Si j’ai pu me familiariser aux longues descentes du Mont Lemmon, ici les descentes sont beaucoup trop étroites et sinueuses, de sorte que tu n’as pas droit à l’erreur. Ta ligne de pente doit d’être parfaite si tu aimes la vitesse. Sinon t’es out ! Il m’est arrivé une couple de fois d’être déporté et heureusement sans conséquence fâcheuse. Une première fois, je suis arrivé trop vite dans un virage qui s’est avéré plus prononcé que je l’avais cru. Malgré mon freinage avant le virage, je n’ai pu le prendre et je me suis ramassé de l’autre côté dans la garnotte près du précipice. Une erreur de débutant. Il n’y a pas de garde-fou sur ces petites routes, seulement de grosses pierres de granit espacées sur le haut de la falaise. Tu as affaire à ne pas passer tout droit en vélo. Une seconde fois, dans des circonstances similaires, j’ai pu éviter une voiture en sens inverse. Ça fait réfléchir et tu t’assures que cela ne se reproduise plus. Question de vie ou de mort posée trop tard pour moi quant à moi.


Rouler sur ces terrains en Espagne, c’est comme jouer un match de hockey au Centre Bell pour un petit kid. Tu roules sur des routes que les pros ont empruntées à maintes reprises. Une année, alors que je montais El’s Engel 34 x 21 à bloc, à la recherche d’un bon temps pour mes archives, deux coureurs de Garmin m’avaient dépassé tout en placotant sur la grosse « plate ». Cela avait l’air si facile. Tu as beau essayer, cela ne dure que quelques secondes. Tu t’aperçois vite que tu n’as pas la puissance de ces jeunes pros. Des fois je me dis, mais comment se fait-il Bob, gros comme tu es, que tu ne sois pas capable de mettre autant de braquets et monter ton steak en haut avec autant d’aisance ? L’an dernier, Line et moi revenions de Les planes d’Hostoles vers Gérone et j’avais repéré un col de 9 kilomètres à 7,1 % de moyenne que nous avions raté l’année d’avant et qui montait vers le sommet de Sant-Marti de Sacalm.
Col de San Hilari (2018)

On racontait sur Internet qu’il était roulé fréquemment par des pros en raison de sa régularité dans la montée, mais aussi pour la vue qu’il offrait sur les Pyrénées. On s’était entendu de ne pas s’attendre. Même que Line appréhendait un peu cette montée et m’avait dit «  Vas-y Robert, tu me reprendras en descendant. Pas sûr que je vais tout monter ». Nous en étions qu’à notre 2e journée après tout. En montant, un type me dépasse comme une fusée. Je ne m’en formalise pas et ne me sens pas complexé pour deux cennes ! Pourquoi le serais-je avec ces jeunes costauds, bien rasés. Seulement à le voir aller, je vois tout de suite qu’il est en mission. D’ailleurs pas longtemps après, je le revois sur sa descente. Intérieurement, je me dis, « Bon ! Je vais bientôt arriver, j’imagine… » D’ailleurs au travers les feuillages sur ma droite, je vois tous les sommets enneigés des Pyrénées. Que c’est beau me suis-je dit. À chaque fois que je monte un col maintenant, il n’y a pas de mots pour décrire cette sensation ressentie à la vue de cette route impeccable, qui monte et monte en lacet sur des kilos et des kilos. Alterner de ma position assise à en danseuse aux 2 minutes, question de me délier les jambes, replacer ma respiration, avant de surmonter une forte inclinaison en sortie de virage, toujours prévoir d’avance comment on devra gérer la prochaine difficulté le regard crispé d’effort, te disant intérieurement de ne pas lâcher. À un moment donné, je vois une balise m’indiquant « Dernier kilomètre (8,1 %) ». Enfin me suis-je dit ! Je commençais à en avoir mon tas. Au moment que je me ressaisis pour sortir de ma torpeur pour attaquer le dernier droit, voilà que le jeune qui m’avait dépassé en montant me dépasse à nouveau ! Ah bin ciboire ! Là cette fois-ci, j’avoue qu’il m’a fait chier pas mal celui-là. 2 fois en haut le jeune sur mon ascension.


Fierté ascension Col Rocacorba
Si cela peut paraître un peu insensé de souffrir de la sorte pendant une demi-heure, voire une heure et plus à gravir un col, c’est dans la descente que tout prend son sens. Il y a quelques années, nous étions quelques copains ayant monté ensemble le Col de Sant Hilari, une douce montée de 23 kilos, mais qui bascule avec plus d’inclinaison de l’autre côté par GI-551 vers Sant Miguel. Si mes amis doivent parfois m’attendre un peu au sommet, étant le plus vieux de la gang, je me fais toujours un plaisir de les entrainer dans mon sillage en descente. Accompagné de la sorte, tu te dis que s’il t’arrive quelque chose, au moins tu auras du secours. C’est bête à dire, mais c’est comme cela. Un peu comme en ski alpin hors-piste. Préférable d’être plusieurs et de s’attendre en cas de chute ou accidents graves. Puis, il y aura au moins des témoins à ton service qui pourront dire que j’ai été heureux jusqu’au dernier moment.

L’hystérie était à son comble lorsque nous étions arrivés en bas. Une descente qui avait nécessité beaucoup de concentration. Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, la moindre erreur peut être fatale. Des virages en épingle à tous les 200 M, juste assez long entre chaque pour n’avoir que le temps de relever son bicycle en sortie de virage pour le rebasculer de l’autre côté pour se lancer dans la prochaine courbe. WoW ! Et que dire des enchainements serrés de virages presque à 180 degrés qu’on prend de l’extérieur vers l’intérieur puisque du regard au travers la végétation, tu t’es assuré qu’aucune voiture ne monte. C’est lors de ces descentes que je peux voir jusqu’à quel point mes amis maitrisent leur vélo, adoptent la bonne position devrais-je plutôt dire, pour rebondir en sortie de virage ou pour demeurer stable en recherche de vitesse en ligne droite. Je dis toujours au gars de bien vérifier leur équipement avant ces journées épiques; pneumatique, freins, jeux de direction, quick release des roues, etc. 

Nos entrées et sorties de Gérone sont toujours un peu compliquées pour des Nord-Américains comme nous. Non pas qu’on perde notre chemin ou notre sens de l’orientation, mais pour se débrouiller au travers les nombreux carrefours giratoires que nous devons gérer. Nous commençons tout juste au Québec à construire ce type de carrefour. Je passe-tu, je ne passe-tu pas ? Ai-je le temps ou pas ? Quand dois-je me tasser ou pas de la voie ? Cela peut vous paraître simple pour vous européens, mais pour nous les habitués aux feux lumineux ou aux arrêts-stop, ce n’est pas évident. Une fois arrivé dans le vieux dans les zones de pavés, on roule lentement pour faire attention aux piétons, mais surtout pour se choisir notre terrasse de la journée pour prendre notre collation avec une bonne bière au soleil. Et ce n’est pas les places qui manquent. On a vraiment l’embarras du choix. Il y a bien sûr la Rambla et la Place de l’Indépendance où on en retrouve plusieurs, mais on aime bien fréquenter les cafés fréquentés par des cyclistes. Le plus populaire est sans doute la Fabrica, un petit café cycliste propriété d’un ancien coureur professionnel canadien de l’équipe Orica Greenedge. Il n’est pas évident de le trouver au fond d’une petite rue étroite au bas d’un escalier, mais cela en vaut vraiment la peine.
Rassemblement terrasse Eat Sleep Cycle

On y sert de la bonne bière, un excellent café et plein de repas santé. Le problème est qu’il ferme tôt, alors il nous arrive de fréquenter la terrasse ensoleillée de « Eat Sleep Cycle » qui, en plus d’être un resto-bar, est aussi une boutique de linge et d’accessoire cyclistes, et les proprios offrent des sorties de vélo avec guides autour de Gérone. La terrasse est bondée de cyclistes de toute l’Europe en voyage comme nous qui reviennent des 4 points cardinaux de la région.



On y restera souvent jusqu’à 17 h dépendamment de notre programme. Soit qu’on se concocte un petit souper en tête à tête Line et moi à l’appart les volets ouverts pour entendre les bruits de la ville ou qu’on y ressorte pour le souper vers les 20 h. De toute façon, les restos n’ouvrent pas avant cette heure. Les Espagnols finissent de travailler tard et ne soupent pas avant les 21 h. On revient à l’appartement vers les 11 hs. Fatigués de notre journée, c’est l’heure du dodo. Et voilà ! Demain, on recommence cette belle aventure vers d’autres vallées et montagnes. Les vraies vacances à l’européenne; routes parfaites, excellente nourriture, vino, relaxation, dépaysement culturel, langue, magnifique! Je vous le souhaite tous.
***
(À suivre... dans une semaine)

Coach BOB la gazelle!
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------- _-\ <,'  
Aussi un rouleur!

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Note de l'auteur

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